(Test FG) Mario & Luigi: Brothership

En l’espace d’un an, Nintendo a rendu disponibles deux jeux très semblables sur plusieurs aspects, en occurrence, Super Mario RPG en novembre 2023 et la firme a récidivé avec Mario & Luigi: Brothership dernièrement. Le premier est un excellent jeu et une refonte de ce qu’était à l’époque de Super Mario RPG: Legend of the Seven Stars sur Super Nintendo et le second est lui aussi un jeu d’aventure entremêlé d’un type jeu de rôle. Est-ce que d’offrir sensiblement le même style de jeu en si peu de temps était la bonne chose? J’y réponds via ce test.

Fiche technique:

Titre: Mario & Luigi: Brothership
Développeur: Acquire
Éditeur: Nintendo
Genre: jeu de rôle/aventure
Style: se joue en solo seulement
Date de sortie: 07 novembre 2024
Plateforme: Nintendo Switch
Disponibilité: version boîte/téléchargeable
Langue des dialogues: aucune
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://www.nintendo.com/fr-ca/store/products/mario-and-luigi-brothership-switch/

Avis du rédacteur:

Il était une fois, dans le Royaume Champignon une journée normale et paisible jusqu’au moment ou le célèbre duo de frères Mario et Luigi se retrouve aspiré par un tourbillon et se voit envoyé vers Concordia, pas la station de métro ou l’université, non, il s’agit d’un monde délimité par des îles faisant office de frontières. Comme tout bon employé dévoué et comme le ferait Vidéot… ils se mettent à la tâche et tenteront de reconnecter tout ce beau monde habitant les environs et Concordia. Le scénario change un peu de la célèbre mission de venir au secours de la Princesse Peach, on a droit à quelque peu d’originalité dans l’histoire et ça fait amène un vent de fraîcheur à la franchise.

Pour ce faire, on doit naviguer sur les flots à bord d’un bateau, non d’une île, non d’un bateau, bref, il se nomme l’île Nao. Ce dernier assure la liaison entre toutes les îles nouvellement reconnectées. Toutes les îles sont distinctes l’une de l’autre sur tous les aspects. J’espère que vous aimez les allers-retours, car vous aurez en effectuer très souvent. Soit parce que certaines ne sont pas accessibles parce que toujours pas connectée ou soit parce vous ne possédez pas la compétence nécessaire pour y avoir accès. De plus, vous devez aussi explorer, car oui le combat est un aspect primordial dans cette série, mais l’exploration l’est tout autant en offrant une gamme d’options comme réussir des défis, des énigmes et participer à des mini-jeux, pas toujours amusants cependant. Pour être honnête, lorsque je suis embarqué dans Mario & Luigi: Brothership, je ne m’attendais pas à une aventure de plus 20 heures, mais calvasse que j’étais dans le champ, parce qu’au final, c’est le double, voire plus que ça prend avant de le terminer. Bref, la durée de vie est conséquente pour ce type de jeu. Surtout comparé à Super Mario RPG, qui prend en moyenne entre 15 à 20 heures.

Qui dit duo, dit aussi se servir des forces de chaque membre du tandem et c’est ici que Luigi entre en jeu avec (dites-le fort à haute voix) Les Idées De Luigiiiiiiii! Donc, à certaines occasions, le frangin de Mario aura une idée pour franchir un obstacle ou résoudre une solution qui de prime abord, ne semblait pas en avoir. Ça se concrétise en jeu par le fait de devoir appuyer sur la touche L de la manette (j’y ai joué avec la NS Pro Controller) et ensuite réaliser l’action contextuelle (QTE) demandée. Voici une nouveauté qui éloigne la redondance que l’on peut ressentir rapidement dans ce style de jeu. Malgré son aspect connecter les îles, la linéarité est présente et ça, c’est un peu dommage. Outre la mission principale, on offre la visite de quelques îles supplémentaires non obligatoires et quelques quêtes annexes, en plus de revenir dans les zones déjà visitées. Le tout, question de s’éloigner un peu du but premier et de chasser l’ennui.

Certes, l’exploration est encouragée, voire primordiale, mais ce qui fait la renommée de la franchise, c’est son système de combats. Les affrontements au tour par tour via diverses techniques et stratégies. Vous devrez appuyer sur la bonne touche au bon moment pour éviter les attaques ennemies, bloquer, contre-attaquer et infliger des dégâts conséquents. Cette phase tout comme l’exploration, offre une jouabilité diversifiée. Chaque type d’ennemi possède ses attaques distinctes qui vous obligent à utiliser différentes stratégies au bon moment. Ensuite viennent les attaques de Mario/Luigi. Il faut appuyer sur les boutons demandés au bon moment. Idem pour les attaques en tandem dans les lesquelles elles offrent des techniques spéciales via un mini-jeu à surmonter pour les réussir. Expliquer comme ça, ce n’est peut-être pas évident, mais il faut le vivre, je crois, pour bien assimiler. Et enfin, la grande nouveauté du titre: les artéfacts. Des items que l’on peut créer et équiper, qui confèrent divers avantages durant les combats. La variété est immense et dû au fait de pouvoir combiner certains de ces artéfacts procure des effets plus puissants. Évidemment, leur utilisation n’est pas illimitée. Une fois épuisé, il faut attendre une certaine période de temps pour qu’ils se rechargent, et ce, durant plusieurs tours. Donc, il faut en faire usage au moment opportun ou tenter d’autres amalgames. De plus, vous pourrez utiliser Les Idées De Luigiiiiiiii lors des bagarres. Ce qui rend les combats différents l’un de l’autre. Par contre, après plusieurs heures, ça peut devenir répétitif.

La progression bien que longuette parfois, amène son lot de surprises et débloquent de nouvelles mécaniques. Mais pour ça, il faut traverser les premières heures plus tranquilles, car au départ, on a accès qu’à deux attaques en tandem. Ce qui pourra en rebuter plusieurs je vous le concède. Cependant, persévérer est la clé. Pour ma part, le gros point faible réside dans le scénario en lui-même. Pas très élaboré, parfois, j’avais l’impression qu’il ne s’agissait que d’un prétexte pour l’avancement du jeu. Comparé à plusieurs autres jeux issus de l’univers de Mario et sa bande, il n’y a pas de grands moments qui demeureront un classique du genre et c’est dommage.

Pour la partie visuelle, encore une fois, rien d’extraordinaire. Le jeu reproduit le style artistique du cel-shading, qui donne une teinte vibrante et une esthétique distincte aux modèles des personnages. D’ailleurs parlant de modélisation, les personnages sont vraiment bien réalisés et les attaques en tandem, parfois spectaculaires. Même chose pour les ennemis. Bref, c’est simple, mais efficace. L’aspect audio est très basique. Les personnages ne parlent pas, il n’y a que des bulles de texte, mais on est habitué comme ça depuis plusieurs décennies. Où ça déçoit, c’est la bande originale. Disons qu’il n’y a pas de grandes mélodies qui resteront en tête. Je ne crois pas que la bande originale se retrouvera dans l’application Nintendo Music ou pas pour longtemps du moins.

Au final, j’ai de loin préféré Super Mario RPG, même si Mario & Luigi: Brothership n’est pas mauvais. Ce n’est pas un grand jeu, mais ce n’est pas un titre moribond non plus. Il possède certaines qualités indéniables avec à la clé, quelques nouveautés notables. J’aurais vraiment apprécié qu’on puisse y jouer en coop locale et en ligne. Cependant, pour ma part, Nintendo aurait dû le sortir plus tard en 2025. Question de ne pas faire la même erreur qu’un certain Ubisoft.