Des jeux d’horreur, j’en aurai joué pas mal en 2024. C’est une bonne chose pour André pis Aline, mais beaucoup moins pour mon cœur. La boîte ultra connue pour sa participation à plusieurs films de ce type, en occurrence Blumhouse Productions, a cru bon de se lancer dans le monde vidéoludique avec son premier projet d’une longue liste: Fear The Spotlight développé par le studio indépendant Cozy Game Pals avec à sa tête, que deux personnes. Alors, est-ce qu’un duo peut arriver à créer un bon titre? La réponse est oui et je vais vous le démontrer tout au long de ce test.
Fiche technique:
- Titre: Fear The Spotlight
- Développeur: Cozy Game Pals
- Éditeur: Blumhouse Games
- Genre: jeu d’horreur narratif à la troisième personne
- Style: se joue en solo seulement
- Date de sortie: 22 octobre 2024
- Plateforme: PC / Nintendo Switch / PS5 / Xbox
- Disponibilité: version téléchargeable seulement
- Langue des dialogues: anglais
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://blumhouse.com/games/fear-the-spotlight
Avis du rédacteur:
L’histoire de Sunnyside High est bien sombre. Lorsque Vivian s’aventure dans les couloirs déserts pour une séance de spiritisme avec son amie Amy, elle se retrouve soudainement seule et à la merci du monstre qui erre dans les couloirs. Vivian doit alors éviter le regard du monstre, retrouver son amie et découvrir la vérité troublante et meurtrière d’une tragédie vieille de plusieurs décennies. Fear The Spotlight est une lettre d’amour terrifiante aux jeux d’horreur classiques des années 90, avec une histoire riche, des énigmes à résoudre et une atmosphère oppressante. On ne sait jamais de quoi les prochains moments seront faits et pour moi, c’est ce qui fait le succès ou non des jeux d’horreur. On doit constamment rester sur ses gardes. Même si de prime abord, l’histoire semble assez bancale et du déjà vu, détrompez-vous, on ne connaîtra le dénouement qu’à la toute fin du second chapitre. Oui, le jeu compte deux chapitres. Disons, que je suis resté très étonné arrivé à la fin du chapitre 1, je croyais avoir terminé l’aventure. Hé bien non, on revit l’histoire, mais cette fois dans la peau d’Amy. J’ai d’ailleurs adoré cette option. On en découvre encore davantage. Tout au long de mes séances de jeu, je posais certaines hypothèses et je me posais plusieurs questions. Bref, je ne m’attendais pas à une telle finale. Un magnifique 8 heures passé sans trop de longueurs.
Le premier chapitre jette les bases sur ce qui semble s’être passé avec l’incendie qui a ravagé l’école et fait plusieurs victimes et le second se déroule dans l’ex maison d’Amy. Les deux comportent leur lot de rebondissements et d’événement inattendus. La fin est parfaite et je ne crois pas qu’il y aura une suite. Le jeu à proprement parlé ne fait pas si peur que ça dans la première partie. On est poursuivie à l’occasion par une entité mi-humaine, mi-fanal, mais rien de bien épeurant. Par contre, c’est tout ce qui englobe l’univers qui pourra foutre la trouille pour certaines personnes. Par contre, la seconde partie, c’est une autre paire de manches. L’entité du premier chapitre est toujours présente, mais on a aussi droit à une autre que j’ai baptisée Sadako. Ceux qui ont la référence des films ou romans Ring, sauront. Cette jeune femme issue de l’eau glace le sang lorsqu’elle apparaît. Il faudra alors se sauver et la semer rapidement.
Le jeu comporte ses phases de cache-cache, mais ce qui rend le jeu vraiment intéressant, ce sont ses énigmes. Pour la plupart, les indices se trouvent dans la même zone dans laquelle il faudra réussir l’énigme. Il y en a quelques-unes qui demanderont de la logique et bien chercher, mais dans l’ensemble, le tout est quand même assez aisé. Il faudra effectuer de nombreux allers-retours. Dans la maison ça va, ce n’est pas si grand, mais dans l’école, c’est autre chose. Ça pourrait en décourager certains/certaines, mais continuer et vous serez récompensé. L’autre phase que j’ai nommée plus haut est la cachette. C’est-à-dire qu’il n’y a aucun moyen d’échapper aux entités à part se sauver et se cacher. Tout objet ou lieu est bon comme, le dessous d’une table, une poubelle renversée sur le côté, un casier, etc. De plus, tout au long du jeu, vous cumulerez également des objets qui seront fort utiles pour la résolution des énigmes. Alors, fouillez bien partout. Le moindre item pourra vous faire progresser.
Pour ce qui est des mécaniques de jeu, elles sont fluides et réactives. On peut marcher, marcher plus vite, se pencher, mais la principale demeure la gestion de ses poumons pour Vivian ou son stress pour Amy. Vivian lorsqu’elle se fera intercepter par une entité verra sa jauge de poumons descendre, on a deux essais pour se faire capturer par l’ennemi après c’est la mort. Cependant, en cherchant bien, on trouve des inhalateurs qui pourront faire repasser la jauge dans le vert. Idem pour Amy, mais cette fois avec un item qui la calmera. Une petite difficulté rajoutée qui revêt toute son importance. De plus, dans la partie avec Amy, on aura sous la main, un téléphone qui sera bien avantageux pour bien comprendre l’histoire.
Certes l’aspect visuel n’est pas digne de ce qui se fait présentement, au lieu de ça, on vient jouer sur notre fibre nostalgique avec un graphisme puisé à même l’époque de la Nintendo 64 et c’est parfait ainsi. C’est hyper simple sur les détails, mais tellement efficace. Tout est reconnaissable et passe bien à l’écran malgré son apparence vieillotte. Par contre, certaines animations sortent moins bien, comme lorsque l’on se cache, on dépasse un peu de la cachette et parfois les éléments chargent instantanément, mais bon, rien de bien grave. Vous remarquerez que quelques fois, des fantômes feront leur apparition pour vous indiquer certains trucs utiles. Je soupçonne que ces êtres sont les écoliers/écolières qui ont péris dans l’incendie.
Côté audio, c’est du tout bon. Du jeu des actrices, doublé en anglais à la musique en place, j’ai adoré toutes les fonctions auditives. Que serait un bon jeu d’horreur sans une ambiance oppressante, pesante et stressante? C’est exactement le cas ici.
Pour conclure, ce jeu prouve encore que l’avenir du jeu vidéo passe par les indépendants. Pas besoin d’un budget infini pour produire une grande réalisation. Vraiment, un immense bravo à Cozy Game Pals et ça promet pour l’avenir de la branche Blumhouse Games. Déjà très hâte au prochain.
Points positifs:
- Une histoire captivante du début à la fin.
- Une durée de vie conséquente pour le prix.
- L’aspect gestion des deux personnages.
- Contrôles réactifs et fluides.
- Un visuel qualitatif.
- Une ambiance oppressante toujours présente.
- Le deuxième chapitre qui explique bien des choses.
Points négatifs:
- Quelques bogues visuels.
- Des énigmes parfois trop faciles.
- De nombreux allers-retours.