(Test FG) Neon Blood

Plus souvent qu’autrement, je trouve mon bonheur dans les jeux indépendants, mais parfois, il arrive que certains s’avèrent une déception, comme dans le cas malheureusement du jeu Neon Blood. Et pourtant, il avait tout pour réussir. Voici le compte rendu de mon expérience qui manque cruellement de tonus.

Fiche technique:

Titre: Neon Blood
Développeur: ChaoticBrain Studios
Éditeur: Meridiem Games / Astrolabe Games
Genre: jeu d’aventure/enquêtes
Style: se joue en solo seulement
Date de sortie: 26 novembre 2024
Plateforme: PC / Nintendo Switch / PlayStation / Xbox
Disponibilité: version boîte et téléchargeable
Langue des dialogues: aucune
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://meridiem-games.com/en/game/neon-blood

Avis du rédacteur:

Année 2053, le monde tel que nous le connaissons s’est effondré dans une guerre perdue dans le temps. Aujourd’hui, seule l’inégalité subsiste, sous la forme de Viridis, la grande ville qui englobe la dangereuse Blind City et la luxueuse Bright City. Axel McCoin, autrefois inspecteur d’élite de police, ayant sombré dans le Spark, espèce de drogue synthétique, perd la confiance de ses patrons due à sa dépendance, à l’usure de ses implants cybernétiques ainsi qu’à des maux de tête et troubles de mémoire à répétition. Malgré ses écarts de conduite, il deviendra la pièce maîtresse pour démasquer tout un complot de corruption et de pouvoir qui pèse sur la paix instable de Viridis. Accompagnez Axel dans sa mission pour renverser l’ordre établi et démolir les fondations de cette société corrompue.

Voilà un scénario déjà vu et revu, mais qui apporte sa touche originale. Cependant, ce n’est pas assez et loin de là, pour nous captiver devant l’écran. Les missions demandées sont trop souvent ennuyeuses. On cherche, on cherche, on doit faire de nombreux allers-retours, et ce, sans une carte à sa disposition ou une indication dans laquelle se trouve la zone où se rendre ou la personne a interrogée. L’enquête principale concerne une série de meurtres sanglants dont les cibles sont toutes des ingénieurs de la société d’implants cybernétiques NilkCorp. Cette dernière poussera Alex dans une spirale d’événements complexes, démontrant une conspiration bouleversera l’avenir de Viridis et de ses habitants… Ça aurait pu être prenant, mais ça en devient beaucoup trop prévisible. Au moins, ça ne s’étire pas trop en offrant une durée de vie tournant autour du cinq à six heures tout au plus.

La jouabilité n’offre rien de bien intéressant. On explore différents environnements, analyse des scènes de crime et interagis avec des personnages non jouables. À tout cela s’ajoutent quelques énigmes à résoudre, mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces dernières n’apportent rien de plus à l’expérience, car elles ne requièrent aucun élément de surprise et sont très faciles à résoudre. Idem pour l’exploration qui ne contribue pas à l’enrichissement de l’univers ou de l’histoire. J’aurais aimé pouvoir en découvrir davantage sur l’univers qui rappelle Robocop vs Cyberpunk 2077, mais non, on fait trop dans la facilité et c’est dommage.

Autre déception, celle-là touche le système de combats. On affronte des malfrats en mode tour par tour et je venais de plonger dans le jeu The Thaumaturge qui offre lui aussi des combats tour par tour et je peux vous dire que ceux de Neon Blood, sont une version Wish du jeu de Fool’s Theory. En effet, d’une part, ceux-ci manquent de logique, à tel point que le résultat final des affrontements semble totalement aléatoire. Et d’une autre, à l’exception des commandes de bases comme Attaquer et Défendre, les armes spéciales mises à notre disposition ne nous aident pas à infliger plus de dégâts, ou à moins en subir. Alors, elles servent à quoi alors? Une simple parure pour dire qu’elles ont été intégrées? Cette phase est lourde et inintéressante. C’est long, fastidieux et n’apporte rien de plus que de l’ennui.

Ce qui m’amène à la partie la plus intéressante du titre, son aspect visuel. Tout en Pixel Art, c’est parfois magnifique en offrant des décors en 3D, on distingue franchement bien les objets, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce type visuel. Les divers environnements mêlent habilement obscurité et couleurs vives, ces dernières étant rehaussées par des jeux de lumière Néon, qui caractérisent l’univers Cyberpunk. Le contraste entre les décors et les personnages modélisés dans le style Pixel Art offre un cachet unique au jeu. Les animations sont bien réussies et font grandement pensées au jeu Anno: Mutationem. Cependant, ce n’est pas parfait, j’ai vécu un gel complet et je n’ai eu d’autres choix que de fermer le jeu et y revenir et reprendre toute la dernière scène… Frustration x 1000000! Ça, en plus des mouvements dégueulasses du personnage, de l’absence d’une carte, d’infos pour savoir quoi faire et de nombreux bogues de collision à cause du seul angle de caméra possible.

Du côté sonore, c’est correct, mais sans plus. Tout est en texte et en français, mais certaines tournures de phrase ne fonctionnent pas bien de par sa traduction de l’anglais. J’y ai noté également des fautes d’orthographe et des mots manquant dans les bulles de texte. Il y a beaucoup d’humour, mais souvent de second degré via des blagues faciles. L’ambiance est présente avec quelques sons ici et là, mais rien de bien incroyable.

Pour conclure, j’ai malheureusement été déçu du début à la fin. Il avait un très bon potentiel, mais les développeurs ont voulu faire dans la facilité et ça les a rattrapés. Je ne peux le conseiller et c’est dommage, on trouve bien mieux dans le même style sur le marché actuel. Investissez votre 30$ ailleurs.