La fin d’année approche à grands pas et les derniers jeux que je teste aimeraient se glisser dans ma liste des meilleurs jeux de 2024. Le meilleur exemple est de The Thaumaturge, un titre qui regroupe une pléthore d’éléments que j’adore: le jeu de rôle, une histoire captivante, des combats au tour par tour et des surprises et originalité. Cependant, malgré tous ces bons aspects, fera-t-il la coupure? À vous de le découvrir en consultant mon test ci-dessous.

Fiche technique:
  • Titre: The Thaumaturge
  • Développeur: Fool’s Theory
  • Éditeur: 11 bit Studios
  • Genre: jeu de rôle d’action
  • Style: se joue en solo seulement
  • Date de sortie: 04 mars 2024 (PC) / 04 décembre 2024 (PS5 / XS)
  • Plateforme: PC / PS5 / Xbox Series
  • Disponibilité: version boîte et téléchargeable
  • Langue des dialogues: anglais
  • Langue des menus/sous-titres: anglais/français
  • Site officiel: https://thaumaturgethegame.com/
Avis du rédacteur:

Le scénario met en scène Wiktor Szulski, un homme originaire de la Varsovie qui arrive dans un petit village de la Géorgie pour se faire soigner des mains d’un pseudo médecin qui semble posséder certains pouvoirs, au risque même de passer pour un charlatan, étant aux prises avec une maladie le tourmentant depuis un bout de temps. On trouve enfin cette personne portant le nom de Raspoutine et il réussit à nous guérir. Cette première séquence permet d’en connaître davantage sur ce qu’est un Thaumaturge, sur ces utilités et sur l’aide qu’il peut apporter aux personnes dans le besoin. Ce duo plus tard, deviendra une équipe et se servira des forces et faiblesses de chacun tout en dualité. Leurs échanges verbaux, leur évolution personnelle et suivre leurs péripéties est plutôt agréable à suivre.

Suite à cette première séquence, l’histoire se met en marche en s’entremêlant de moments surprenants, parfois touchants ou même décontenançant, mais toujours avec brio porté par d’excellents personnages. Malgré cet aspect très mystique, le scénario met en avant des thèmes sérieux s’adressant clairement à un public adulte, le tout fort bien écrit. Bref, j’ai adoré du début à la fin et il le fallait, car il vous en prendra entre 25 à 40 heures pour en voir la finalité. Tout dépendra si vous voulez faire toutes les missions, parler à tout le monde avec qui il est possible de le faire et fouiller partout, tout comme je l’ai fait. Il m’a été difficile de quitter la manette.

Le scénario même si de prime abord semble bidon, l’équipe de Fool’s Theory a cru bon y greffer des éléments vu le contexte historique de la Varsovie de 1905 comme le Tsar Nicolas qui y est présent. Ce qui m’a tout de suite fait penser aux premiers titres de la franchise Call Of Duty qui s’inspirait grandement de faits historiques vérifiables. Mais comme on campe le rôle d’un Thaumaturge, on a aussi droit à des épisodes dits surnaturels sur lesquels T.A.P.S. seraient heureux d’enquêter. Bref, la Varsovie est plongée dans le chaos et la révolte se lève à l’horizon. Pour tout dire, j’ai grandement apprécié cet espace de voyage dans le passé et l’originalité amenée par la thaumaturgie. En fait, si j’avais une phrase pour décrire les thaumaturges, ça serait celle-là: heille Méo, des miracles on va en faire en tabarnak (repose en paix Julien Poulin), car oui, le but est de faire des miracles et rien de moins. Mais pas que, ces personnes peuvent aussi lire dans vos pensées et de vous soigner en cas de besoin. Donc, on résume: on cherche, on trouve, on extirpe et on soigne. À répéter au besoin…

La progression repose sur deux aspects: les combats et l’exploration. Pour la première phase, vous aurez à mener plusieurs affrontements au tour par tour. C’est un peu comme les jeux comme Child Of Light, vous avez une jauge avec l’ordre des différentes interventions à venir. Pour gagner, vous devrez user de stratégies et bien choisir vos attaques/mouvements/compétences. Là où ça diffère des autres jeux du même type, c’est la tangente empruntée à la Persona. C’est-à-dire que oui on doit combattre, mais on est aussi aidé par une espèce de démon qui interviendra en votre faveur. Ces créatures seront d’ailleurs de plus en plus nombreuses au fil de l’avancée. Donc, vous pourrez sélectionner celle qui sera votre meilleure alliée, afin d’adapter vos stratégies. Si jamais les combats sont trop ardus et exigeants, sachez que le jeu comporte trois niveaux de difficulté.

Au gré de la progression, Wiktor gagnera des points d’expérience soit en combattant, soit en explorant et cumulant des documents de toutes sortes. Une fois un niveau atteint, vous pourrez utiliser des points via un arbre de talents qui permet de débloquer des améliorations ou capacités à lier sur vos compétences en votre possession. Ce qui offre un arsenal conséquent de techniques, avec à la clé une flexibilité appréciable il va sans dire. Vos décisions prises sur les caractéristiques choisies auront une incidence directe sur les dialogues. Je parlais d’immersion plus haut, là, on pousse le tout encore plus loin. Cependant, d’un autre côté, la personnalisation et les possibilités demeurent limitées.

Ce qui m’amène à la seconde phase, l’exploration qui prend vraiment beaucoup de place dans le jeu. Vous explorerez Varsovie et ses alentours comme des cimentières, des villages, quelques établissements, dont une prison. Je vous conseille fortement de fouiller partout, car vous découvrirez une panoplie de documents, journaux, etc, ce qui vous fera découvrir l’histoire petit à petit. D’ailleurs, vous devrez creuser davantage en utilisant vos pouvoirs. Vous ne pourrez pas cette fonction, car elle se veut vitale pour découvrir les failles que cachent certains personnages que vous croisez. Certes les combats sont intéressants, mais l’exploration l’est encore plus. J’ai tellement apprécié me promener dans les quartiers de Varsovie du début du siècle. Vos découvertes vous feront passer par une pléthore de quêtes annexes à réaliser. Oui les missions Fedex sont présentes, mais certaines sont fort intéressantes.

L’aspect visuel est fort impressionnant et ça donne grave confiance avec ce qu’ils sont en train de faire avec la refonte du premier opus de la franchise The Witcher. La direction artistique nous plonge dans un monde chaotique, mais à la fois très mystérieux. L’immersion est totale autant de par ses lieux à visiter ou ces nombreux personnages à côtoyer. Comme cette génération l’exige, le jeu offre deux modes graphiques: fidélité et performance. J’ai hâte que tout ceci disparaisse pour faire place au maximum des capacités offertes. Bref, prenez celui qui conviendra le mieux. Certes, le jeu n’est pas parfait, j’ai remarqué à l’occasion quelques baisses du taux de rafraîchissement des images et des ralentissements, mais rien de bien grave. Le bestiaire est très peu varié, on se contente d’affronter les ennemis venus de la Géorgie ou de la Russie. Au moins, les boss apportent leurs lots de nouveautés, mais encore trop peu nombreux.

Enfin, le côté audio n’est pas en reste avec un doublage de qualité. L’accent est très prononcé, ce qui rajoute au côté narratif. L’ambiance et le bruitage sont tout aussi excellents. Pour ce qui de la bande originale, on berce dans le classique, j’aurais préféré des pièces plus rythmées lors de certaines phases d’action.

En conclusion, voici un excellent portage de la version PC et magnifique surprise de fin d’année 2024. J’ai tellement aimé, que je me suis procuré le jeu en version boîte pour encourager le travail de Fool’s Theory. Sautez dessus, vous ne le regretterez pas.

Points positifs:
  • L’univers des thaumaturges.
  • L’exploration de la Varsovie.
  • Une durée de vie conséquente.
  • Immersion totale.
  • Visuellement impressionnant.
  • Combats stratégiques.
  • Doublage de qualité.
Points négatifs:
  • Quêtes annexes parfois répétitives.
  • Bestiaire limité.
  • Musique manquant d’entrain.
Cote FG: 8.5/10
Merci à 11 bit Studios de nous avoir fourni une copie du jeu sur XSX via Terminals I.O pour permettre à Facteur Geek de le tester!
Voici un aperçu du jeu que j’ai réalisé: