Chaque être humain devrait une fois dans sa vie se poser et faire une introspection sur tout ce qu’il a vécu jusqu’à maintenant et le pourquoi des choix effectués. C’est un peu ce que l’on vit à travers le jeu Caligo. Voici donc mon compte-rendu d’une très courte expérience.

Fiche technique:
  • Titre: Caligo
  • Développeur: Krealit
  • Éditeur: Sometimes You
  • Genre: jeu narratif de marche
  • Style: solo seulement
  • Date de sortie: 22 septembre 2017 (PC) / 27 mars 2025 (Nintendo Switch / PS5 / XSX)
  • Disponibilité: téléchargement uniquement
  • Langue des dialogues:
  • Langue des menus: anglais/français
  • Site officiel:

Avis de JediDuNord:

Caligo est un très court simulateur de marche atmosphérique, doublé d’une histoire interactive où vous devez principalement regarder et écouter. Il n’y a pas de combat, pas d’énigme à résoudre, pas de mini-jeux, il s’agit d’une expérience qui mettra vos sens de la vue et de l’écoute à contribution. Préparez-vous à un voyage introspectif au rythme lent et très paisible. Il vous en prendra environ 1h30 pour vous apprécier les deux fins.

Lorsque je mentionne plus haut que c’est très lent, c’est que l’aspect marche n’inclue qu’une vitesse, il est impossible d’accélérer le pas. Pourtant, ça se voit souvent dans les jeux similaires. Par contre, même s’il s’agit linéaire, il faut progresser en ligne droite, on nous offre un peu de liberté pour explorer au lieu de la simple ligne droite définie. On ne peut sauter ni interagir avec personne ou quoi que ce soit d’autre que des dessins que l’on trouve ici et là.

La narration qui est assurée par une conversation entre nous et une espèce de démon, met en scène des questions philosophiques concernant la vie, la mort, la réussite, les échecs, les regrets, etc. Bien que le tout soit en anglais, ça ne pose pas vraiment de problème avec les sous-titres activés. Le rythme des dialogues est lent, ce qui permet une meilleure compréhension dans la langue de Shakespeare, sans posséder une très grande base en anglais. Malheureusement, les deux personnes qui se relancent en se tapant la converse, le font sur un ton très monotone sans grande conviction.

Visuellement, Caligo joue sur deux tableaux, parfois, on a l’impression d’évoluer dans un jeu issu de la PS3/Xbox 360 et à d’autres moments, les panoramas sont superbes. La direction artistique vend du rêve en offrant des décors différents à chaque chapitre. Chaque zone représente la transition entre le monde réel et le monde parallèle comme le rêve/cauchemar, la vie/mort. On sent que le budget alloué est limité de par une optimisation ordinaire qui donne des textures que l’on voit charger devant nous et les infâmes murs invisibles.

L’un des points positifs émane de la très bonne bande originale. On assiste à de très bonnes pièces instrumentales qui suivent le rythme à l’écran. C’est planant, c’est mélancolique. Pour ce qui est de l’ambiance, on a quelques sonorités ici et là, comme le vent par exemple, mais on sent que le budget n’est pas passé par cet aspect.

Pour conclure, le jeu renferme un petit facteur de rejouabiltié. On peut retourner dans les différents chapitres pour trouver les dessins que l’on a oubliés. Pour vivre la deuxième fin, il suffit de se rejouer la dernière scène. Pour le prix de près 15$ demandé, c’est un peu cher, attendez un rabais. Une démo est disponible.

Points positifs:
  • Histoire interactive.
  • Quelques superbes panoramas.
  • Deux fins possibles.
  • Un peu de liberté dans la linéarité.
  • Une bande originale relaxante.
Points négatifs:
  • Très, très court.
  • Manque d’interaction.
  • Visuel parfois issu d’une autre époque.
  • Narration monotone.
  • Prix élevé.
Cote FG: 6/10
Merci à Krealit/Sometimes You de nous avoir fourni une copie du jeu sur PS5 via Keymailer pour permettre à Facteur Geek de le tester!
Voici un aperçu du jeu que j’ai réalisé: