Nous savons tous que notre vie dépend grandement du bagage accumulé dans notre passé. Certaines personnes aimeraient bien revenir dans ce passé et changer certains choix ou choix effectués. Est-ce le cas de Leila? Je réponds à cette question via ma critique qui suit.
Fiche technique:
- Titre: Leila
- Développeur: Ubik Studios
- Éditeur: Ubik Studios
- Genre: jeu narratif
- Style: solo
- Date de sortie: 07 avril 2025 (PC) – 17 avril 2025 (Nintendo Switch / PlayStation / Xbox)
- Disponibilité: téléchargement uniquement
- Langue des dialogues: anglais
- Langue des menus: anglais/français
- Site officiel: https://www.ubikstudios.com/projects/leila
Avis de JediDuNord:
Leila est un jeu pointer/cliquer narratif développé par le studio indépendant turc Ubik Studios. On y joue le rôle Leila, une mère qui se voit offrir l’occasion de replonger dans certains événements de son passé via un périphérique de réalité virtuelle, qui crée une succession de mini-jeux en se basant sur la mémoire et les expériences passées de cette dernière. Il s’agit de la chance ultime de revenir dans quelques moments marquants de la vie de Leila pour lesquels elle ne semble pas vraiment enticher d’y retourner. L’outil de RV nous amène ensuite dans une forêt dans laquelle on explore certaines facettes de sa vie où elle y raconte les événements. Parfois, Leila interrompt la narration et nous laisse alors le choix d’affronter le souvenir ou de l’éviter. Ce qui apporte une non-linéarité dans le récit. Ce qui fait que l’on peut obtenir plusieurs chemins pour arriver à la fin sans utiliser le même ordre des chapitres. Pour voir la scène finale, j’ai dû mettre un peu plus de trois heures. Tout dépend de la réussite de certaines énigmes forts complexes à résoudre.
Le jeu est bâti comme une succession de saynètes inter reliées entre elles via un pivot central, la forêt comme relaté plus haut. On parcourt celle-ci en avançant et reculant à la recherche d’un portail qui nous mènera vers un moment de la vie de Leila. On débute par son enfance, son adolescence et son passage à la vie adulte. Cette personne qui semble encore aujourd’hui en quête d’identité, montre souvent le côté sombre de son existence. Je rappelle que la thématique du jeu repose sur la confrontation de souvenirs douloureux pour ainsi tenter de comprendre et vivre un peu de bonheur. D’ailleurs, âme sensible s’abstenir, car un chapitre raconte la période d’automutilation de Leila. Par contre, on nous laisse le choix de vivre cet événement ou de le passer en obtenant un résumé de ce dernier. Une belle attention, car les thèmes abordés sont parfois délicats.
Comme il s’agit d’un jeu de type pointer/cliquer, seul une touche de la manette et les joysticks sont utiles. Le jeu fut développé sur PC et ensuite porté sur consoles et ça se ressent. La maniabilité de la manette est moins précise et réactive que l’utilisation de la souris. Ce qui m’amène à une large part de la jouabilité, les mini-jeux. J’ai d’ailleurs grandement apprécié la manière dont les énigmes viennent se greffer à la narration du jeu. On y trouve plusieurs styles comme les objets cachés, relier un objet à un autre ou faire le ménage. C’est disons très diversifié comme choix d’activités et gardez en tête que certaines sont assez complexes à résoudre. De plus, sachez qu’un système d’indice existe également, pour les quelques moments où vous seriez bloqué.
Sur le plan technique et visuel, c’est convaincant et efficace. Tout est dessiné à la main et c’est magnifique. La direction artistique empruntée par Ubik Studios avec ses couleurs vives et certaines scènes plus sombres offrent un rendu en dualité qui reflète bien les émotions vécues par Leila.
La musique est intéressante, parfois c’est zen et à d’autres occasions, un peu plus rythmé. Le doublage est en anglais et Leila se débrouille très bien. Ce qui est bien, c’est que malgré qu’il s’agisse d’un studio d’Istanbul, il est sous-titré en français. Très bel effort et apprécié à souhait.
En conclusion, on nous offre un bon jeu narratif et pour le prix demandé, fixé à 17$, il en vaut la peine. La jouabilité est diversifiée, mais en revanche, il ne comporte pas vraiment de facteur de rejouabilité. Hâte de voir le prochain projet de Ubik Studios.
Points positifs:
- Un récit sombre, mais introspectif.
- Mini-jeux intéressants.
- Jouabilité diversifiée.
- Visuellement impeccable.
- Doublage de bonne facture.
Points négatifs:
- Quelques énigmes complexes.
- Courte durée de vie.
- Contrôles plus réactifs à la souris qu’à la manette.
Cote FG: 8/10
Merci à Ubik Studios de nous avoir fourni une copie du jeu sur PS5 pour permettre à Facteur Geek de le tester!
Voici un aperçu du jeu que j’ai réalisé: