Les jeux d’horreur mettant en vedette des poupées tueuses, il y en a plusieurs. Parfois de bonne qualité et d’autres techniquement mauvais. Le premier opus Dollhouse sorti e 2019 fait partie des deux catégories à la fois. Est-ce que son successeur nommé Dollhouse: Behind The Broken Mirror fait mieux et penche davantage dans la première classe?
Fiche technique:
- Titre: Dollhouse: Behind The Broken Mirror
- Développeur: SOEDESCO
- Éditeur: SOEDESCO
- Genre: aventure/horreur
- Style: solo
- Date de sortie: 28 mars 2025 (PC / PS5 / Xbox Series)
- Disponibilité: boîte et téléchargement
- Langue des dialogues: anglais
- Langue des menus: anglais/français
- Site officiel: https://www.soedesco.com/games/dollhouse-behind-the-broken-mirror
Avis de JediDuNord:
Introduisez-vous dans l’esprit brisé d’Eliza de Moor, une ancienne chanteuse de renom aujourd’hui prisonnière du labyrinthe de ses souvenirs oubliés. Depuis qu’elle s’est effondrée sur scène lors d’une représentation, Eliza souffre d’amnésie. Son seul espoir de recouvrer la mémoire repose sur le Dr Stern et sur sa drogue expérimentale. Dans la peau d’Eliza, vous devrez explorer la réalité et le monde au-delà du miroir brisé, sous l’influence du traitement du Dr Stern. Retrouvez vos souvenirs en terrassant ou en échappant à des poupées sinistres, et en résolvant des énigmes. Bref, une petite journée au bureau.
L’histoire est intrigante et donne envie de progresser. On veut comprendre ce qui est arrivé à Eliza et découvrir la vérité, mais peu de temps après avoir débuté, je me suis rendu compte que l’expérience serait lassante. Il vous en prendra environ entre 6 à 8 heures pour enfin voir la finale et pour ma part, l’expérience fut pénible sur plusieurs aspects. L’immersion tombe à plat, les combats avec fusil sont mou de chez mou, demandent beaucoup trop de munitions pour une simple élimination. Ça devient bordélique lorsque l’on se retrouve attaquer par plusieurs ennemis à la fois, surtout qu’avec la caméra à la première personne, il devient très difficile de viser et esquiver en même temps.
Les mécaniques de jeu reposent sur une part d’exploration, de résolution d’énigmes et de marche, le tout avec une touche d’aspect de survie. Sur papier, ça donne vraiment envie, mais en situation de jeu… on déchante rapidement. On doit fouiller chaque petit racoin et bien que je pensais au départ que le jeu offrait une petite part de liberté, il n’en est rien. On se retrouve confiné dans la zone délimitée par les développeurs et si on s’aventure un peu trop loin, soit que l’on se retrouve bloqué ou bien on fait face à des foutus murs invisibles. Chaque petit item revêt son importance, que ce soit les notes trouvées pour comprendre quelques bribes de l’histoire, des indices pour résoudre certaines énigmes comme une combinaison, un mot de passe, une clé, etc. Les munitions sont hyper importantes et peuvent être trouvées ou carrément fabriquer à partir de l’inventaire en assemblant un réactif et de la poudre à canon par exemple. Similaire à ce que l’on retrouve dans les jeux de Resident Evil. Par contre, la visée de la mire est carrément mal balancée et c’est parfois saccadé au rechargement.
Visuellement, on ne se mentira, c’est très daté et manque de finition. Quand on se rapproche, on s’aperçoit que c’est pixelisé au maximum. Les textures sont baveuses et l’absence de détails est décevante. En plus de ça, l’obscurité présente en quasi permanence oblige l’utilisation d’une lampe de poche avec un halo très faible et de courte portée. Je comprends que l’on a voulu rendre l’expérience plus immersive, mais cet outil ne sert presque à rien. Le jeu comporte aussi quelques bogues de collision, des temps de chargement assez longs et des ralentissements à l’occasion. Le jeu aurait dû jouir d’une meilleure optimisation ou d’un budget plus conséquent.
L’ambiance sonore représente le point fort du jeu. On ne sait jamais de quoi serait fait la prochaine minute. Autant les bruits venant de nulle part, des cris ou rires des poupées, rajoutent à l’angoisse vécue du début à la fin. La musique sait se faire discrète quand il le faut, puis monter en grade pile au bon moment. J’ai vécu également quelques coups d’effrois, mais étant un jeu d’horreur à la base, je m’attendais à plus.
En conclusion, le jeu offre une bonne ambiance et une histoire prenante, mais sa pauvre technique et son optimisation déficiente viennent gâcher l’expérience. Pour le prix demandé de 40$, on serait en droit de s’attendre à mieux. Surtout que certains jeux indépendants avec un budget moins élevé réussissent davantage.
Points positifs:
- Une histoire captivante.
- Certaines énigmes bien ficelées.
- L’ambiance au top.
- Durée de vie conséquente.
Points négatifs:
- Mauvaise optimisation.
- Graphisme daté.
- La carte manque d’infos.
- Les combats illusoires.