Cette semaine j’ai eu la chance de tester Twilight Monk, inspiré par la bande dessinée du même nom conçu par l’auteur Trent Kaniuga. L’adaptation vidéoludique a été conçue par Aquatic Moon et éditée par Gravity Game Arise. Il s’agit d’un mixte entre metroidvania et RPG, qui ma foi s’entremêle assez bien. Il y a de ces jeux parfois qui nous tombent entre les mains et qui, sans crier gare, viennent s’ajouter à notre liste des jeux indépendants de l’année. Saura-t-il y rester? Ça, c’est une autre question, mais ce fut une agréable surprise et une belle découverte. Sorti sur PC et Nintendo Switch le 26 mars 2025, c’est sur Nintendo Switch qu’il fût testé.
Fiche technique:
Développeur : Aquatic Moon
Éditeur : Gravity Game Arise
Plateforme : Nintendo Switch / Steam (PC)
Genre : 2.5 D action-RPG/Metroidvania
Joueur : 1/Solo
Langue : Français, Anglais et autres
Twilight Monk est un jeu indépendant mélangeant habilement les mécaniques du metroidvania à celles des RPG classiques où les arts martiaux rencontrent la magie. On y incarne Raziel, un jeune moine destiné à défendre le monde contre des démons qui envahissent la terre de Crescent Isle. À travers l’exploration de temples anciens, de forêts mystiques et de cités oubliées, nous devrons améliorer nos compétences de combat, découvrir les secrets du passé et choisir notre chemin entre la lumière et l’obscurité. Nos choix auront une répercussion sur notre destin.
Au niveau de la jouabilité, nous naviguons constamment entre exploration du monde et jeu de plateforme. À la base, on se promène avec notre héros dans le monde de Serpia en mode RPG et on y découvre les différents lieux. En se promenant, on croise des petits monstres, qui lorsqu’on entre en interaction avec eux, déclenchent un combat. Un peu comme les combats dans les jeux Pokémon, mais lorsque le combat se déclenche, on se retrouve dans un autre endroit et on doit traverser cet endroit en mode metroidvania. C’est-à-dire que vous devez vous battre en temps réel sur des plateformes contre des monstres de toutes sortes. Le bestiaire est assez bien diversifié.
Les rencontres d’ennemies sur la carte sont évitables, mais si nous les affrontons nous serons récompensés. Nous pouvons donc passer plus vite certaines zones, mais à défaut d’avoir acquis de nouvelles récompenses. L’exploration est aussi encouragée par la présence d’une grande quantité de contenus secondaires. On y retrouve beaucoup d’objets à collectionner, des talismans à équiper, des invocations, des potions, des trésors cachés, et il y a même un système de chasse aux monstres qui offre d’autres récompenses utiles.
Un des points les plus importants dans ce type de jeu, c’est la fluidité. Si ce n’est pas fluide dans un metroidvania, l’expérience ne sera vraiment pas la même. C’est fâchant d’échouer à cause d’un problème technique et non par notre manque d’habileté. C’est un sans faute ici pour Twilight Monk.
La jouabilité évolue aussi au fil de l’aventure grâce à de nouvelles compétences de déplacement, comme le saut mural ou le balancement en chaîne qui viennent ajouter à l’expérience. Cela permet entre autres d’éviter la redondance, mais sans jamais devenir trop exigeant non plus.
Le système de combat repose sur l’utilisation d’un grand pilier, qui est l’arme principale de notre héros. On peut soit le lancer pour attaquer ou soit le poser pour atteindre des zones plus élevées. En plus de ce pilier qui est accroché après nous, il y a les armes secondaires qui permettent des attaques spéciales, ce qui ajoute de la variété aux combinaisons possibles. Ces armes secondaires, on les trouve au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu. Il y a aussi un système d’expérience à gagner ce qui permet de faire monter en puissance notre personnage, ajoutant ici la touche plus RPG. Les boss, quant à eux, sont visuellement impressionnants et leurs «patterns» sont assez distincts l’un de l’autre, mais leur faible résistance et la possibilité d’utiliser des potions peuvent rendre certains combats un peu trop faciles.
En toute transparence, je n’ai pas lu la bande dessinée, donc il me sera difficile de comparer celle-ci et son adaptation vidéoludique. Cependant la direction artistique de Twilight Monk le jeu est très intéressante. Le visuel est très beau dans une charmante ambiance fantastique. Chaque personnage à son propre visuel, sa propre identité et son histoire, tout comme les différents lieux que l’on découvre. Le jeu se dit en 2.5 D, car le jeu se déroule principalement en 2D au niveau de la jouabilité, mais les décors et les personnages sont en 3D ce qui ajoute un plus au visuel.
L’ambiance sonore de Twilight Monk mélange des musiques mystiques aux sonorités asiatiques traditionnelles, des sons d’ambiance naturels comme le vent et les échos, et des effets de combat. De plus, chaque lieu a droit à sa propre atmosphère sonore.
Pour une durée de 15 à 20 h pour le 100 %, Twilight Monk propose une aventure riche en exploration, en narration et en découvertes, le tout pour un prix raisonnable d’une trentaine de dollars. (26,99 $ US) Certes, le jeu n’est pas parfait. Il y a un petit bogue répertorié qui empêche le déblocage du succès lié aux chasses terminées. Le système de carte aussi est trop simpliste et on ne peut pas interagir avec celle-ci, mais ces petits détails ne nuisent pas à l’expérience globale du jeu. Il fait partie des petits joyaux qu’on déniche parfois et qui font tous les charmes des jeux indépendants.
8.5 manettes sur 10