Certes, avec du retard, car je cherchais un peu de temps pour m’y investir à fond, je vous livre ma critique du jeu de baseball annuel par excellence. Chaque nouvelle mouture apporte des ajustements et quelques nouveautés pour garder sa base de fans bien vivante et de surcroit, aller en chercher davantage. Cette année ne diffère pas à la règle en offrant un mode Road To The Show revampé ainsi que quelques nouvelles mécaniques de jeu comme le Ambush Hitting, mais est-ce suffisant pour claquer un circuit où il demeurera sur les poches sans marquer de point?
Fiche technique:
- Titre: MLB: The Show 25
- Développeur: SIE San Diego Studio
- Éditeur: MLB Advanced Media
- Genre: jeu de baseball
- Style: se joue en solo et multijoueur en ligne
- Date de sortie: 18 mars 2025 (Nintendo Switch / PS5 / Xbox Series)
- Disponibilité: version boîte et téléchargeable
- Langue des dialogues: anglais
- Langue des menus/sous-titres: anglais/français
- Site officiel: https://theshow.com/
Avis d’ExploraJeux:
Les jeux de sport se retrouvent souvent dans un vortex complexe, car d’une part, ils doivent risquer en offrant leur lot de nouveautés, mais en même temps, ils ne peuvent pas trop non plus changer de direction de peur de déplaire à son public déjà conquis. Donc, ici, on penche plus des nouveautés, mais également vers une évolution certaine.
Les jeux de sport se retrouvent souvent dans un vortex complexe, car d’une part, ils doivent risquer en offrant leur lot de nouveautés, mais en même temps, ils ne peuvent pas trop non plus changer de direction de peur de déplaire à son public déjà conquis. Donc, ici, on penche plus vers des nouveautés, mais également vers une évolution certaine.
En tête de liste, vient le mode Road To The Show. En 2024, ça manquait de substance, mais demeurait tout de même amusant. Pour la mouture 2055, on corrige le tir dès le départ. Une fois votre joueur/joueuse crée et on va se le dire, c’est hyper complet de ce côté, vous débuterez votre carrière en passant par les rangs collégiaux en aidant votre équipe durant les éliminatoires. Suite à cette étape, vous aurez le choix de participer au repêchage ou d’aller à l’université parmi les huit disponible. Chaque programme offre ses distinctions. Comme par exemple, si vous choisissez d’aller à LSU, ils ont cinq étoiles en exposition, mais seulement trois étoiles en développement des compétences. À vous de voir quel aspect est plus important au détriment des autres.
Le choix d’une université est primordial, car même après avoir été sélectionné au repêchage, vous avez la possibilité d’aller à l’université ou de commencer votre carrière. Cela vous donne une chance d’augmenter votre rang lors du repêchage. Si vous choisissez d’aller à l’université, le jeu avance rapidement dans le temps jusqu’à votre dernière année, alors que vous participez aux College Baseball World Series. Si vous gagnez les quatre matchs et le championnat, vous augmentez considérablement votre statut pour les sélections. Ce qui vous propulse dans les ligues mineures plus rapidement que si vous n’étiez qu’un joueur de milieu ou de fin de cycle.
En plus de la nouvelle expérience collégiale ou universitaire, il y a le nouveau système d’amélioration mis en place. Dans les itérations précédentes, l’augmentation de ses attributs était liée à la qualité de son jeu. Comme, disons, que si vous étiez un lanceur et que vous retiriez plusieurs frappeurs sur des prises dans un même match, vous verriez certains de vos attributs augmenter. Cette fois, le système d’amélioration passe par des jetons. Faire un bon match vous aide toujours, mais au lieu d’affecter directement un certain attribut, cela vous confère des jetons. Ces derniers vous permettent d’investir directement dans la capacité de votre choix. Par exemple, si vous voulez augmenter votre vitesse au maximum, pour mieux voler des buts, vous pouvez le faire.
De nouvelles mécaniques d’action contextuelle (QTE) viennent aussi se greffer à ceux déjà en place. En fonction de la position de votre joueur, le type d’événement que vous rencontrerez dépendra de son rôle sur le terrain. Les receveurs ont une nouvelle mécanique où ils récupèrent un lancer au sol ou une autre où ils doivent indiquer aux autres joueurs où lancer la balle. Ce qui rajoute au côté immersif. Ainsi, on se sent plus impliqué dans les matchs.
Pour ce qui de mon mode favori, le mode Franchise, il est pratiquement identique à l’an dernier outre la refonte des agents libres. Vous faites désormais d’une petite sélection de cibles votre priorité. Au fil des jours, vous gagnez l’intérêt de ces cibles. Au final, vous avez le choix de mettre le grapin sur une grande vedette ou de vous concentrer sur d’autres éléments pour compléter votre équipe.
Le célèbre mode Storylines se poursuit avec la saison 3 de The Negro Leagues, via son côté narratif par Bob Kendrick, président du Negro Leagues Baseball Museum. Cette édition présente une nouvelle liste de joueurs légendaires, mais sous-appréciés, qui vous permettent de vivre leurs aventures directement. Chaque chapitre met en vedette un joueur différent, offrant un mélange de moments jouables et d’histoires de style documentaire qui donnent vie à leurs réalisations. Un peu comme le mode Showcase dans WWE 2K25 et la Bloodline. Grâce à ces histoires, on continue de préserver et de célébrer l’histoire des Negro Leagues, en veillant à ce qu’une nouvelle génération d’amateurs de baseball puisse apprécier ces pionniers du sport parfois méconnus.
Petite nouveauté du côté du mode Diamond Dynasty. Dorénavant, les cartes ne sont plus retirées après une période déterminée. Ainsi, les cartes les plus importantes que vous obtenez en jouant ne disparaissent plus. Vous pouvez les conserver, les améliorer et gagner de l’expérience avec ces dernières. Une nouveauté fait son apparition avec le Diamond Quest, un genre de jeu de plateau de type « rogue lite ». Vous devez lancer vos dés et pour chaque espace que vous traversez, il peut se cacher un défi, une récompense ou rien de possible. Le but est de se rendre au stade et d’essayer de gagner trois manches avec son équipe. Gagner vous permet de conserver vos récompenses et vous aide à avancer pour jouer une carte de haut niveau. Ce mode offre de nombreuses possibilités de rejouabilité, en particulier la possibilité d’obtenir des cartes de grande envergure.
La jouabilité est toujours aussi jouissive et ce, année après année. Cette fois, on a droit à quelques améliorations sans grande refonte. La principale réside dans le « Ambush Hitting » qui permet de tricher à l’intérieur ou l’extérieur d’un lancer. Ce qui rend le rôle de frappeur plus facile selon le côté que vous avez choisi et plus difficile pour le côté opposé. C’est une bonne fonction, surtout si vous êtes doué pour deviner les lancers. Pour ma part, je ne l’ai utilisé que sporadiquement jusqu’à la neutraliser complètement. Je préfère me fier sur mon talent et mon œil au bâton. On offre encore plusieurs types de manières de lancer, mais ma préférée demeure depuis toujours le «meter » qui me permet un parfait contrôle sur les lancers.
Au niveau visuel, c’est en demi-teinte. Les stades sont magnifiques et très bien modélisés, cependant, même si certains sont parfaits, on repassera pour quelques entraîneurs et joueurs. Parfois, on se demande vraiment à qui on a à faire. C’est très inégal. Même chose pour la foule, qui semble être prise avec le syndrome du clone avec les mêmes animations qui reviennent sans cesse. Les choix de caméra sont toujours offerts en plusieurs choix. À vous de trouver la bonne combinaison pour le lanceur, le frappeur et en défense. Pour ce qui est du jeu en action, c’est très fluide et pratiquement aucun ralentissement pour ce qui est de la version PS5.
Pour ce qui est de l’audio, c’est encore quasi la perfection. Bon, pour la bande originale, vraiment pas mon style avec beaucoup trop de Hip Hop, un mélange de choix aurait été plus judicieux. Le duo de commentateur et analyste: Jon Sciambi et Chris Singleton sont de retour. De plus, Adrienne Roberson, qui est l’annonceuse des Orioles de Baltimore et Renel Brooks-Moon, qui a été l’annonceuse des Giants de San Francisco pendant plus de 20 ans, sont toutes deux présentes dans le jeu. Un peu de diversité est la bienvenue.
Pour conclure, même si MLB: The Show n’a vraiment pas de compétition venant d’ailleurs, la franchise continue d’exceller en offrant le meilleur jeu de sport annuel. Elle pourrait s’assoir sur son règne en offrant le même produit continuellement, je vous regarde Madden NFL et EA Sports NHL. J’adore y jouer en mode simulation, je me sens vraiment comme si je regardais une partie à la TV. Le jeu n’est pas parfait, mais il vaut quand même un achat encore cette année. Le côté immersif est total, je cite cet exemple: hier les Blue Jays jouaient un match et Santander a frappé un circuit. J’ai pris l’option de jouer le match d’aujourd’hui et lorsqu’il s’est présenté au marbre et que j’ai frappé un circuit, le commentateur a dit: c’est le deuxième en deux matchs consécutifs pour Santander. Difficile de faire mieux en immersion.
Points positifs:
- Un jeu de baseball, que dire de plus.
- Les quelques nouveautés et améliorations.
- Le mode Road To The Show de plus en plus complet.
- Une durée de vie plus que conséquente.
- La modélisation des stades.
- L’immersion à son meilleure.
Points négatifs:
- Certains aspects visuels devraient être revus.
- Manque de choix dans la bande originale.
- Quelques bogues, sans plus.