Nous sommes dans une période où DC Comics tente de rattraper Marvel Comics avec leur propre série cinématographique. Alors qu’on se prépare à Justice League et Wonder Woman, le dernier né de Warner nous présente certains escrocs de la bande dessinée sous un nouvel astre. Le résultat? À vous de lire.
Suicide Squad par David Ayer est une adaptation de l’équipe de criminels et mercenaires mis sur pied par Amanda Waller (Viola Davis), une femme sans remords avec une intelligence meurtrière. Afin de sauver le monde contre une menace qui pourrait être aussi forte que Superman, Waller n’a pas le choix de faire appel au pire du pire. Parmi les plus importants bien qu’on retrouve Chato Santana/El Diablo (Jay Hernandez), Waylon Jones/Killer Croc (Adewale Akinnuoye-Agbaje) et Digger Harkness/Captain Boomerang (Jai Courtney), il y a Floyd Lawton/Deadshot (Will Smith) et Dr. Harleen Frances Quinzel/Harley Quinn (Margot Robbie). Cette équipe sera aussitôt envoyée sur place lorsqu’une force ancienne frappe Midway City.
C’est au niveau technique que le film a de la difficulté. Certaines séquences semblent avoir été mal montés car l’ensemble du produit a beaucoup de longueurs. Le film a ses forces et ses faiblesses et les deux sont facilement apparentes durant l’ensemble du visionnement. Teinté d’humour noir sans être nécessairement de mauvais goût (effectivement, même un film pour « enfants » en juillet est plus cru que ça), Suicide Squad succède à être divertissant mais souffre de la formule DC soit prendre trop de temps. C’est encore plus dommage ici car on a sous la main des personnages jamais reproduits au cinéma.

Une campagne de promotion qui n’a pas manqué de couleur pour un film qui est parfois peu clair dans son objectif.
Dès le début du film, on a quelques flashbacks pour présenter les anti-héros qui sont en vedette. Lawton est un mercenaire/assassin qui ne manque jamais sa cible. Cependant, il tente de protéger sa fille malgré les crimes commis. Smith est à son meilleur quand il a une arme à la main. Smith est à son Smith quand il est avec l’enfant. Permettez-moi de vous présenter les arguments: il y a deux séquences où Lawton vole le spectacle. La première est une scène où Lawton est mis au défi par rapport à la précision de ses tirs. La deuxième est un ralenti et sa fille joue un rôle central. J’aime lorsque Smith est Lawton, pas Smith… merci. Je dois souligner la mise en scène pour El Diablo qui fut intéressante bien que ce fut un des personnages qui aura mérité le plus de scènes en comparaison au meneur de l’escouade, Rick Flag (Joel Kinnaman). Beaucoup de séquences auraient pu ne pas faire partie du film. J’ai eu l’impression que le film a pris trop de temps à démarrer et lorsqu’il y avait des longueurs entre l’action et l’humour, c’était effectivement trop long. Cependant, dans les meilleurs moments, je sentais une réelle chimie entre les principaux acteurs et tous ont fini par avoir leur petit moment.
De tous les personnages, j’avais énormément d’attente concernant Harley Quinn. En fait, je voulais voir le film que pour la prestation de Margot Robbie. Et permettez-moi de vous dire deux mots: oh boy! Margot Robbie vole effectivement le spectacle et je mets au défi n’importe qui de me prouver le contraire. Lors de la présentation du personnage grâce au flashback, on peut voir le passé d’Harley en tant que psychiatre… du Joker! Oui, le Joker de Jared Leto arrive très tôt dans le film et on a déjà la confirmation d’un amour déjanté, malade et dangereux. Si les problèmes de montage qui affectent le film sont apparents, les segments entre le Joker et Quinn sont réussis. Après tout, Harley sans son Mister J, c’est impossible.

Les grimaces, les clins d’oeil, l’attitude à la fois sexy, déjantée et sérieuse… Que voulez-vous de plus? C’est Harley!
Margot Robbie semble avoir décidé de s’amuser avec le rôle d’Harley. Elle a un petit côté enfantin, machiavélique, sérieux mais aussi séductrice… Tiens donc, c’est la Harley que je connais. On voit l’entière évolution d’Harleen Quinzel jusqu’à ce qu’elle devienne déjantée. Elle a les meilleures lignes, les meilleures répliques, elle fait des remarques sur à peu près tout… Tout au long du film, Quinn ne cache pas son amour (dangereux) pour le Joker et celui-ci semble avoir un réel penchant aussi maladif. La protège-t-il, l’ignore-t-il? C’est là où Leto joue son Joker. Cependant, le Joker arrive dans un film où on ne sait pas ses motivations. Il est plus du genre « Honey, I’m home! », très proche de Jack Nicholson et il n’essaie pas d’être Heath Ledger et c’est là le défi. Il est plus un gangster et ça le fait. Harley est une manipulatrice mais est aussi influencée. Certains détracteurs ou pointilleux ont dit que Margot Robbie n’avait pas la voix ou le ton d’Arleen Sorkin (ou Tara Strong)… Vous seriez surpris.
Avant sa sortie en salles, certains critiques ne se sont pas gênés pour démolir le film. Certains osent critiquer le manque de « Joker » et ainsi de suite même si Darth Vader n’est apparu que durant 12 minutes dans le film Star Wars, l’original de 1977. Je peux parfaitement accepter un film dans l’univers de « Batman » sans avoir à visionner des segments du Joker. Pas pour rien que Batman Begins était un bon film en général. En fait, je crois qu’il est de plus en plus facile de détruire des films qui sont faits pour le plaisir et non ceux qui poussent un agenda politique. En fait, dans les meilleurs moments, je voyais en Suicide Squad le « Guardians of the Galaxy » de Warner. Dans les pires moments, je voyais un film d’action générique avec des armées et des théories de conspiration… du genre Resident Evil par Paul W. S. Anderson.
Est-ce que Suicide Squad est mauvais? Non, on est loin d’un navet. Est-ce que c’est bon? Pas au top. Est-ce divertissant? Oui, dans ses meilleurs moments et ces moments sont Harley, l’escouade et le Joker mais les longueurs tuent ce qui aurait pu être un très bon film d’été. Je m’attendais à ça et je voulais voir des performances intéressantes. DC et Warner travaillent sur un dérivé sur les héroïnes et vilaines (certainement Birds of Prey) et Margot Robbie reviendra sous les traits d’Harley. Un bon film de mardi soir, c’est pas un navet et il ne faut surtout pas le prendre au sérieux.
je vais aller le voir dans 2 semaine version 3d ,j’aime pas aller aux cinéma quand c’est plein de monde