Ah ces jeux où on croit tout comprendre et arrive la finale… et rien n’a jamais été aussi peu claire et limpide comme par exemple: In Rays Of The Light, The Dead Tree Of Ranchiuna ou encore 35MM. Je viens de terminer le périple de Nora dans Industria et j’avoue que la fin… je ne suis pas certain de savoir où tout ça s’en va. Par contre, j’ai bien aimé ma route du début à la fin. Voici mon compte rendu sans diapositives.
Une histoire dans un univers parallèle:
09 novembre 1989, enfin les Allemands décident que c’est assez et font tomber le fameux Mur de Berlin ou si vous préférez, le mur de la honte. Durant cette soirée fort animée, Nora (vous), une jeune femme ne voit pas la situation du même œil, alors que Walter, celui qui partage sa vie et scientifique voit la StaSi s’intéresser d’un peu trop près à ses travaux. Vous devrez quitter votre appartement pour au plus vite, rejoindre votre copain avant que les forces policières ne lui mettent la main dessus. Et c’est là que tout débute et l’histoire y prend son sens, si on peut dire, car je ne suis pas certain encore de la finale et si une suite il y aura. Ce que je sais, c’est que j’ai été projeté de l’autre côté de notre monde, un monde dystopique composé presque uniquement d’êtres robotisées dont les signes de vie humaine sont rarissimes. D’entrée de jeu, j’avais un peu l’impression d’avoir été projeté dans le jeu Generation Zero.
J’ai passé cette aventure sans longueur, outre peut-être le dernier chapitre qui s’est étiré quelque peu, à en environ 6h30 tout au plus. Le jeu se joue tout en solo et une fois complété, il ne renferme pas vraiment de facteur de rejouabilité.
Une marche suicidaire:
Au départ, je pensais qu’il s’agirait d’un jeu dans lequel il fallait marcher, explorer et tenter de comprendre le récit, mais j’ai été fort agréablement surpris de me rendre compte très tôt que ce jeu voyait plus grand. Certes, il renferme une large part de marche et d’exploration, mais également un jeu de tir à la première personne dans lequel vous aurez à vous battre avec quelques armes à feu comme un révolver, un fusil à pompe, une mitraillette ou un fusil à longue portée en plus du combat au corps à corps. De plus, vous aurez quelques puzzles à résoudre, comme avoir accès à un passage fermé ou trouver un objet pour continuer votre avancée. Vous pourrez marcher, courir un peu plus vite, sauter et mettre des objets par-dessus d’autres pour atteindre un endroit plus haut. Il vous est nécessaire de fouiller partout, car vous aurez besoin de munitions pour vos différents fusils et de piles pour votre lampe de poche. Pensez à détruire les caisses, car oui, il y a des objets destructibles du décor, mais le tout manque vraiment de cohérence. Je pouvais casser une caisse de bois avec une hache, mais incapable de le faire avec une porte de bois. Ça avec les foutus murs invisibles.
Du pareil au même:
Qu’on se le dise, à part de rares occasions, le graphisme n’est pas la force du jeu. C’est vieillot, drabe et j’avais l’impression d’être toujours dans la même zone. J’ai passé d’une ville, à des appartements, à une autre ville, à des appartements, à… pour enfin arriver dans la dernière zone et là c’était différent. À noter aussi les phases dans la bibliothèque en noir et blanc. Je ne suis pas encore certain de la signification. Les temps de chargement sont décents et je n’ai pas vraiment vécu de bogues ou de gels. Cependant, le bestiaire est très peu nombreux. Ces ennemis prennent la forme d’androïdes d’attaque ou défense, qu’ils soient bipèdes ou quadrupèdes, équipés d’armes à feu, explosifs ou experts du corps à corps. Et ne pensez pas les éviter ou vous cacher, ils vous trouveront. Les objets qui chargeaient à l’avancée étaient légion. Un peu décevant en 2022, malgré un budget restreint, je le concède.
Ambiance.. ou pas:
L’aspect sonore aurait pu apporter son immersion, mais encore là, on y est allé avec le minimum syndical. Le doublage est le point fort. À l’instar du jeu Firewatch, une voix vous suit tout le long de votre aventure. J’ai adoré, car je n’avais pas l’impression de me sentir seul. Pour le reste, un peu de musique par si par là, mais rien de bien extraordinaire.
En conclusion:
Si vous aimez les histoires tordues à la In Rays Of The Light ou 35MM, vous allez aimer, cependant, je crois que le studio aurait pu offrir plus, mais bon pour 25$, j’ai déjà vu bien pire. Étant le premier jeu du studio Bleakmill Games, c’est une très belle entrée dans le monde vidéoludique.
Le jeu fut testé sur Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme Plan Of Attack.
Cote FG: 7.5/10
Fiche technique:
- Développé par Bleakmill Games.
- Publié par HeadUp Games.
- Jeu de tir à la première personne.
- Se joue en solo uniquement.
- Disponible sur PC (2021), PS5 et Xbox Series.
- Version téléchargeable seulement.
- Offert avec voix en anglais et sous-titres/menus en français.
- Site officiel: http://www.bleakmill.com/