(Test FG) Wheel World

Le Tour De France est chose du passé, prochaine grande étape qui a lieu actuellement c’est Tour d’Espagne 2025 ou La Vuelta si vous préférez. Cependant, un jeu de cyclisme peu orthodoxe vient se glisser entre les étapes du UCI Pro Tour et j’ai nommé Wheel World. Certes, c’est totalement différent des produits offerts comme Tour De France ou Pro Cycling Manager, mais loin d’être inintéressant et voici pourquoi.

Fiche technique:

Titre: Wheel World
Développeur: Messhof
Éditeur: Annapurna Interactive
Genre: jeu de vélo
Style: se joue en solo uniquement
Date de sortie: 23 juillet 2025 (PC / PS5 / Xbox Series)
Disponibilité: version téléchargeable seulement
Langue des dialogues: —
Langue des menus/sous-titres: anglais/français
Site officiel: https://annapurnainteractive.com/en/games/wheel-world

Avis d’ExploraJeux:

Plongez dans Wheel World avec Kat, cycliste à qui ont fait appel d’anciens esprits de la course. Affrontez des équipes d’élite, améliorez votre vélo et votre réputation tout en accomplissant le rituel du Grand Changement pour sauver un univers au bord du gouffre ! Votre vélo est votre destin.

Au départ, on se réveille dans un univers coloré, voire même charmant, cependant, la question subsiste, que fait-on là et comment on y est atterri? Devant nous, une étrange structure qui semble mener vers un portail spirituel lointain, qui pourrait rappeler un peu le Portoloin dans Harry Potter. Cependant, cette porte ne pourra s’ouvrir qu’en utilisant la bonne clé. Et cette fameuse clé se définit comme un vélo spirituel spécial, un genre d’outil qui a été habité tout au long de l’histoire par un esprit appelé Skully dont la mission est de se rendre à Mt. Send pour compléter le Great Shift et aider les esprits à achever leur voyage depuis la terre des vivants. Hé oui, le jeu se base sur un élément de paranormalité. Où est TAPS quand on en a besoin? Problème à l’horizon, le cadre de vélo de Skully a été totalement détruit et les diverses pièces ont été remises aux grands bonzes cyclistes locaux. Donc, il faudra venir en aide à Skully en parcourant le pays, défiant des cyclistes chevronnés afin de les battre et ainsi récupérer les pièces manquantes, dans le but de reconstituer le vélo magique pour pouvoir ouvrir la porte et entamer le voyage vers l’au-delà. Plus facile à dire qu’à faire croyez-moi.

Et évidemment, on devra débuter au bas de l’échelle. Kat n’est qu’une moins que rien pour les vétérans du sport à deux roues. Vous devrez passer par la case bâtir sa réputation en affrontant d’autres cyclistes moins établies dans la hiérarchie, disons. Pour ce faire, il faudra oui tenter de gagner la course, mais également réussir certains objectifs non obligatoires. Certes, le but ultime demeure la victoire ou à tout le moins, se classer parmi les trois premiers de chaque course. Comme objectifs secondaires, on doit entre autres, collecter les lettres K-A-T ou réussir un temps établi. Ce qui ajoute une touche corsée au défi déjà bien présent. Si les caches sont toutes cochées à la fin d’un circuit, l’accumulation de la Rep se fera beaucoup plus rapidement.

Si vous avez joué à un jeu comme Lonely Mountains: Downhill, vous tomberez en terrain connu. La jouabilité est simple à assimiler en offrant des mécaniques se basant sur l’accélération, le freinage, l’aspiration et des phases de turbo. Évidemment, il faudra également combiner certaines de ces mécaniques. Prendre une courbe à pleine vitesse sans décélérer vous enverra dans le décor. Il faut faire preuve de jugement et trouver la bonne ligne de course. Ça semble complexe, mais le tout se fait avec une facilité déconcertante. À un point tel que le jeu se boucle à environ 6 à 10 heures. Ce qui est bien pour ce type, plus long aurait été lassant. Les courses sont plutôt courtes, 2 ou 3 minutes pour la majorité et allant jusqu’à 4 minutes pour les rares plus longues. Ce qui en résulte à des épreuves passionnantes et amusantes. Cependant, ne vous aventurez pas trop loin. Je vous conseille de totalement passer au peigne fin la zone dans laquelle vous débutez l’aventure avant d’aller visiter les autres zones. Pourquoi? Simple, il existe un système de classification via des niveaux de difficulté et sans les bonnes pièces qui amélioreront substantiellement votre vélo, vous n’arriverez pas à battre les concurrents.

Outre les courses et un peu de ballades dans le but découvrir quelques items dont des caisses de butin contenant des pièces de vélo, il n’y a rien de plus à accomplir dans le monde de Wheel World. Certes, il y a quelques biomes distincts faisant partie d’un petit monde ouvert, mais l’exploration est limitée par un jeu somme toute linéaire avec des limites et murs invisibles. Parlant de pièces pour le vélo, la personnalisation est digne d’intérêt. En faisant l’acquisition de diverses pièces, que ce soit en ouvrant des coffres ou en gagnant des courses, vous pourrez mettre à niveau votre bécane en passant par le cadre, sièges, guidons, vitesses, roues, fourche et plus encore. Chacune de ces pièces possède des attributs bien à elle et ses avantages et inconvénients. De prime abord, ça semble simple comme système, mais au final, c’est beaucoup plus complexe et stratégique comme concept.

Le visuel semble peint à la main avec des couleurs vives et bien présentes. C’est une direction artistique très peu présente et c’est dommage. On devrait voir cet art plus souvent. C’est minimaliste, mais en même temps c’est magnifique. L’audio passe la bande originale qui offre de belles mélodies, mais en revanche, côté dialogue, ça passe par des bulles de texte, aucun doublage malheureusement.

Au final, Wheel World est plus qu’un simple jeu de courses de vélo. Il comporte une histoire qui s’étale du début à la fin, des éléments d’améliorations et une large part stratégique. Un bon divertissement il va sans dire.