Je suis un très grand fans du travail et de la passion que le studio Giant Squid met dans ses projets. Abzu, The Pathless et le dernier en liste, Sword Of The Sea. Les trois jeux ont en commun un visuel splendide, une magnifique direction artistique et un récit qui se dessine parmi les zones visitées. Est-ce que cette nouveauté continue la tradition d’excellence, ou on sent un ralentissement dans l’aspect qualitatif? J’y réponds via la critique qui suit.

Fiche technique:
  • Titre: Sword Of The Sea
  • Développeur: Giant Squid
  • Éditeur: Giant Squid
  • Genre: aventure
  • Style: se joue en solo uniquement
  • Date de sortie: 19 août 2025 (PC / PS5)
  • Disponibilité: version téléchargeable seulement
  • Langue des dialogues: anglais
  • Langue des menus/sous-titres: anglais/français
  • Site officiel: https://swordoftheseagame.com/

Avis d’ExploraJeux:

Le scénario nous place dans le rôle du Spectre, un être ressuscité dans une nécropole vide, dont la quête est de restaurer l’océan enseveli sous terre. Pour ce faire, on doit découvrir les vestiges d’une culture oubliée dans des catacombes et ruines regorgeant d’endroits sensationnels, transformer les dunes en des eaux limpides et contempler la faune marine qui se repeuplera via ces merveilleux espaces. Avouez que c’est poétique non! Car oui, il s’agit d’une ode poétique vidéoludique. Dès les premiers moments, on a tôt fait de remarquer les similitudes avec le jeu Journey, rien de plus normal, fondateur du studio n’est autre que l’ancien directeur artistique du jeu sorti en 2012 sur PS3.

On serait tenté de dire que Sword Of The Sea pourrait s’appeler Journey 2 ou être la suite spirituelle de, mais en fait, il n’en est rien. Il y a quelques similarités, mais dans le titre qui nous intéresse, on ne court pas, non, on glisse sur une… épée. Un style de Hoverboard nomme l’Aéroépée. Les commandes sont plus que simples pour le contrôle: un bouton pour sauter et un autre qui fait office d’interaction. Le rythme est lent et le jeu se laisse découvrir tout au long de la progression. Il s’agit plus d’un titre contemplatif que réactif et nerveux, outre la dernière phase contre le boss, une longue course poursuite stressante, mais gratifiante. Pour en voir la scène finale, il en prend plus ou moins 3h / 3h30, tout dépendra de votre besoin de tout explorer. C’est court, mais l’aventure en vaut amplement la pleine. Vous avez aimé Abzu? Vous adorerez Sword Of The Sea.

Les missions présentes sont diverses, on passe d’un mécanisme à activer, à débloquer certaines zones, en passant par la phase énigmes à résoudre. Il n’y a pas de carte, mais en redonnant vie à un endroit, on débloque l’apparition de cours d’eau sur le sable contenant des poissons et mammifères marins nageant au-dessus, ils indiquent la direction à suivre, donc, pratiquement impossible de se perdre et chercher longtemps où aller. Ce qui permet d’accomplir sa destinée, tel Uthred dans The Last Kingdom (excellente série TV en passant).

L’aspect plateforme est beaucoup plus abouti que Journey par exemple. Notre personnage peut effectuer des sauts, des doubles sauts et même effectuer des figures de style comme en skate ou planche à neige. C’est pas obligatoire, mais parfois, cette option offre de beaux moments à faire et refaire et à voir et revoir. L’effet vitesse est primordial, on doit en prendre beaucoup pour accéder à divers endroits qui cachent des trésors ou de simplement emprunter un tremplin pour progresser. L’équipe de développement y a même greffé certains défis, encore là non obligatoires, mais qui rajoute un petit plus à la jouabilité. À certains moments, vous découvrirez des obélisques avec un court texte expliquant des bribes de l’histoire. Chaque niveau comporte son lot de Tétras, sorte de triangle doré qui permet via un nombre prédéfini par un marchand, d’acquérir des figures de style additionnelles.

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Sword Of The Sea est aussi varié dans ses mécaniques de jeu que dans ses décors et environnements. Tous plus enchanteurs et bucoliques les uns des autres. On passe d’un désert, à un genre d’intérieur d’un volcan à des monts enneigés. Les temps de chargement sont un tantinet longuets, mais rien de bien grave. Les créatures rencontrées sont majestueuses et à l’occasion, pour le besoin de l’avancée dans le récit, on les chevauche. Ce qui encore une fois, amène une nouvelle dynamique à l’action. Il n’y a pas de dialogues parlés, que de merveilleuses mélodies qui s’écoutent calmement.

Il renferme une certaine rejouabilité, en effet, une fois le jeu terminé une première fois, la Nouvelle Partie + est accessible et permet de refaire le jeu en entier, mais avec quelques options venues se greffer comme la vitesse de ses déplacements affichée à l’écran ou l’étalage des tricks réussis. De petits ajouts sympathiques, mais l’histoire ne change pas. Donc, oui, je vous le recommande haut la manette, même si son prix peut sembler un peu cher à 40$.

Points positifs:
  • La qualité et passion de Giant Squid.
  • Une histoire qui se laisse découvrir.
  • L’exploration gratifiante.
  • La réactivité des mouvements.
  • Un graphisme à couper le souffle.
  • Une ambiance et une bande originale au top.
  • L’expérience visuelle de l’année.
Points négatifs:
  • Un jeu court.
  • Rythme lent qui pourrait en rebuter plusieurs.
  • Un peu cher pour l’offre.
Cote FG: 9/10
Merci à Giant Squid de nous avoir fourni une copie du jeu sur PS5 pour permettre à Facteur Geek de le tester!
Voici un aperçu du jeu que j’ai réalisé: