Après la Seconde Guerre mondiale, les zombies et les extra-terrestres, il semble que les jeux cyberpunks soient à la mode depuis quelque temps. Je pense ici à la franchise Deux Ex, Cyberpunk 2077, Watch_Dogs: Legion et le dernier en liste, Quantum Replica. Contrairement aux autres, celui-ci est issu d’un studio indépendant nommé ON3D Studios. Voici via ce test, ce que j’ai pensé de mon expérience.
Un air de déjà vu:
Le scénario se déroule en 2084 alors que le monde est tombé sous le joug d’un impitoyable conglomérat appelé le Syndicat. Les citoyens y survivent à peine, dans la crainte des armées de mercenaires et de leurs maîtres dictateurs. Vous êtes Alpha, un jeune homme qui se réveille sans aucun souvenir. Plongé au cœur du conflit par de sinistres forces, vous devrez évoluer dans une mégapole tentaculaire pour retrouver votre passé et du coup, y forger votre avenir.
Auncun innovation, il s’agit de cyberpunk pur et dur. De l’infiltration en grande quantité doublée d’un univers de science-fiction. Les rebelles contre les dictateurs, la revendication versus les despotes, la liberté au lieu de l’esclavage et la tyrannie. Bref, vous me suivez.

On y fait quoi:
Tout d’abord, la ville dans laquelle j’ai évolué pendant les quelques heures que m’a durée ma session, se retrouvait divisée en cinq zones distinctes avec à la fin, un affrontement de boss pas toujours commode. J’ai trouvé dommage de ne pouvoir arpenter la ville comme bon me semblait. En effet, les développeurs y ont greffé des barrières, des murs invisibles, des obstacles infranchissables. Pour faire court, c’est du point A au point B avec une légère dérogation pour de l’exploration. Les missions étaient quelque peu diversifiées, mais toujours du même style. Aller d’une zone à une autre, pour y pirater un terminal, prendre le contrôle des caméras, etc. Je ne crois pas que le jeu renferme un grand facteur de rejouabilité. La difficulté est inégale. Au début, c’est pas si mal, mais plus j’avançais, plus le tout devenait complexe, voire frustrant. L’intelligence artificielle est vraiment décevante. Parfois, je me tenais à côté d’un soldat et il ne me voyait pas. À un autre, je neutralisais un soldat et son collègue qui se tenait près de moi, ne faisait que dalle.

Mécaniques de jeu évolutives:
Pour les affrontements, je pouvais y aller à distance avec une arme neutralisante ou létale. Idem pour les combats au corps à corps. Façon furtive, prise du sommeil par l’arrière ou brise cou, c’est selon. Dans les deux cas il devenait impératif de cacher les corps et d’éviter les caméras et drones. Sachez que si vous endormez vos cibles, elles se réveilleront après un certain temps ou ses équipiers viendront les réveiller. À chaque alarme déclenchée, je disposais de quelques secondes pour me cacher ou éliminer tous les soldats dans la zone. Un affrontement contre un ou deux assaillants est faisables, mais contre plus, n’y pensez même pas. Le jeu est loin d’être facile.
Un aspect que j’ai bien aimé est le fait d’obtenir des compétences me permettant de manipuler l’espace et le temps, par exemple une esquive pour franchir des sols se cassant lorsque l’on marche dessus ou tout bonnement ralentir le temps. Pour les contrôles, je pouvais courir, mais attention, ma dernière position était connue en faisant du bruit et mémoriser par les soldats, glisser, déplacer des objets, interagir avec d’autres, attirer l’attention, viser et tirer.
J’ai pris en note quelques irritants qui ont brimés mon expérience. Les ennemis que j’avais tués lorsque l’alarme sonnait, réapparaissent à l’infini. L’alarme s’enclenchait et le chronomètre restait bloqué à 30 secondes et comme l’alarme bloquait des portes, je ne pouvais plus rien faire, autre que relancer ma partie au dernier point de sauvegarde.

Un graphisme isométrique réussi:
L’univers cyberpunk et d’oppression est fort bien représenté. Le jeu est riche en détail, mais manque parfois de vie. Le jeu est fluide et les animations, bien que répétitives, assez réussies. La vue de haut fait le travail. Cependant, pour les soldats, c’est l’éternel festival du clone qui est de mise, même chose pour les habitants qui arpentent les rues.
On mise sur l’ambiance:
Les différentes pièces musicales plongent le joueur dans l’ambiance d’infiltration. Le tout est très calme et prend du rythme lorsque l’action s’accentue. Les sons ambiants comme les chiens, les chats, la ville qui semble vivante, ça devient un plus. Par contre, je n’étais plus capable d’entendre la maudite alarme. Le jeu est offert avec voix en anglais et menus/sous-titres en français.
En conclusion:
Bien que peu cher, le jeu se veut très niche et plaira qu’à une parcelle de joueurs. Il comporte de bonnes idées, mais sa redondance et sa difficulté inégale vient gâcher la sauce. La recette manque d’épices quelque peu.

Le jeu fut testé sur Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme PQube.
Cote FG: 6/10
Fiche technique:
- Développé par le studio indépendant ON3D Studios.
- Publié par PQube.
- Jeu d’action/stratégie.
- Se joue en solo uniquement.
- Disponible sur PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox.
- Offert avec voix en anglais et menus/sous-titres en français.
- Version téléchargeable seulement.
- Site officiel: https://pqube.co.uk/quantum-replica/