Dans une autre vie, je devais avoir une personnalité masochiste, car même si je ne suis pas un joueur de talent, j’adore mourir et mourir encore dans des jeux à la formule « souls like ». Je ne sais pas ce qui m’attire, la jouabilité, l’ambiance, le style jeu de rôle/exploration, les combats? Je crois que c’est un peu de tout. Par contre, From Software a tout balayé sur son passage depuis une décennie, il faut arriver avec de l’originalité quand on s’attaque au style popularisé par FS. C’est ce que l’équipe de OverBorder Studio a compris et arrive avec un produit, en occurrence Thymesia, avec de très bonnes idées et une belle originalité. Voici ce que j’en pense globalement.

Le scénario:

Nous voici dans le monde de Thymesia, un royaume plongé dans la mort due à une propagation généralisée de la peste. Cette pandémie affecte les habitants en les transformant en monstres hostiles. Dans le but de freiner cette hécatombe et tenter de soigner la population ou ce qu’il en reste, Corvus, personnage amnésique qui ressemble au docteur dans Assassin’s Creed: Brotherhood tentera de découvrir la source du mal qui ronge le royaume et ainsi sauver son peuple. Donc, oui, on doit personnifier le protagoniste qui ne semble se souvenir de rien pour sauver les habitants, mais tenter de comprendre ce qui se passe en retrouvant sa mémoire via ses souvenirs.

Je suis immédiatement entré dans l’histoire, je me suis attaché à cet univers lugubre et plongé dans une pandémie mortelle. J’adorais y faire de l’exploration en découvrant de nouvelles zones parfois cachées et en demeurant sur le qui-vive à tout moment. Je vous conseille fortement de tout explorer, vous y trouverez des chemins cachés, des items dissimulés, ainsi que des messages qui vous feront découvrir l’histoire.

L’aventure ne se vit qu’en solo et c’est parfait ainsi. Donc, il n’y a pas de mode en ligne dans lequel vous pourriez avoir recours à de l’aide. Il vous faudra une quinzaine d’heures pour en venir à bout. Pour un jeu de ce type, c’est évidemment très court. Vous aurez à explorer trois grandes zones intégrant une multitude de quêtes annexes. Elles ne sont pas obligatoires, toutefois, vos décisions auront un impact sur l’une des cinq fins. Ce qui ajoute un bon facteur de rejouabilité.

Combats originaux:

Comme dans tous bons jeux de ce style qui se respecte, pour progresser, vous devrez avancer en combattants une pléthore d’ennemis pour arriver au boss qui oui, ne sont pas faciles du tout. C’est un jeu très exigeant. La réussite réside dans le fait d’attaquer, esquiver, bloquer avec le bon moment précis et contre attaquer. Vous devrez également vous soigner, mais les fioles sont en mode restreint. Vous aurez à votre disposition qu’une arme, mais sachez qu’une des nouveautés c’est l’arme pestiférée. En plaçant une attaque avec la griffe chargée au maximum, vous pourrez voler à l’ennemi son arme, vous pourrez même sur un boss. N’oubliez quelles sont à usage unique. Chaque ennemi possède deux barres de vie. Une blanche qui diminue avec les dégâts des armes et la verte qui diminue avec les dégâts de la griffe. Pour voir la verte, il vous faudra réduire la blanche et si vous prenez trop de temps pour passer à l’offensive, la blanche se remplira jusqu’à atteindre le niveau de la barre verte. Il vous faudra donc être agressif dans votre manière d’approcher les combats, mais aussi bien alterner vos différentes attaques.

De plus, autre nouveauté, surnommée la griffe. N’attaquez jamais un ennemi avec ce coup initial. Placez quelques attaques et ensuite enchaînez avec la griffe. Ça pourra alors le mettre à genoux et pourrez placer le coup fatal avec cette même griffe. Dernière nouveauté fort utile à savoir, vous aurez comme autre arme, des plumes qui se régénèrent avec le temps et qui peuvent être lancées à n’importe quel moment, cependant ce n’est pas leur rôle d’attaquer. En fait, dès que vous voyez un ennemi avec une lumière attaque avant de porter son attaque, lancez-lui une plume et sa brisera son attaque. Très utile pour porter plusieurs coups.

Les habitués savent qu’il faut avancer lentement et faire vraiment attention, car en plus des ennemis bien cachés, il y a des pièges un peu partout. Vous pourrez également débloquer des raccourcis et croiserez des fanaux qui servent de point de sauvegarde, se reposer, donc se refaire une santé, réapprovisionner vos potions et monter de niveaux et apprendre de nouvelles capacités. Par contre, en utilisant ces fanaux, vous ramènerez à la vie tous les ennemis de la zone. Un aspect qui fait un peu défaut, le jeu ne possède pas de barre d’endurance. Donc, vous pouvez donner plusieurs coups de suite.

Graphisme:

Le niveau visuel est correct, mais on est à des années-lumière de Elden Ring. C’est beaucoup plus similaire à Bloodborne. Les environnements sont vides, vous ne rencontrerez pratiquement personne et les développeurs ont opté pour le brouillard pour cacher le manque d’éléments. Le bestiaire est fort intéressant et les boss épiques. J’aurais aimé pouvoir entrer dans quelques habitations, mais non. Je n’ai pas vécu de gels, mais quelques ralentissements ici et là. Il n’y a pas de carte, mais le voyage rapide est présent. Le gros problème vient de la caméra. Un ennemi ça va avec l’option du verrouillage, mais à trois ou quatre, c’est la galère à l’occasion. La caméra ne semble pas savoir où se placer.

L’aspect sonore:

Les personnages ne parlent pas, tous les dialogues sont par texte. Les bruits ambiants font le travail et la musique suit l’action. On sent l’ambiance pesante de la peste partout où on passe. Un silence de mort règne…

Le jeu fut testé sur Xbox Series X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme Press Engine.

Cote FG: 8/10

Fiche technique:

  • Développé par OverBorder Studio.
  • Publié par Team17.
  • Jeu de plateforme et d’aventure.
  • Se joue en solo uniquement.
  • Disponible sur PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox.
  • Version boîte et téléchargeable.
  • Offert en anglais ou français.
  • Site officiel: https://www.thymesia.info/

Voici un aperçu du jeu que j’ai réalisé: