FacteurGeek a fait de moi le spécialiste Vita, semble-t-il, et puisque la Vita ne reçoit que des jeux japonais depuis 2 ans, je me retrouve donc en pleine immersion de jeux venus du pays de Godzilla. Le denier en liste Damascus Gear: Operation Tokyo est typique. Sous-titres anglais, robots géants, humour premier niveau et l’inversion des boutons X et O.

Ca ne va pas toujours comme on veut, malgré le fait que le jeu est facile.

Ça ne va pas toujours comme on le veut, malgré le fait que le jeu est facile.


Damascus Gear est un jeu de « Mech » dont le combat est assez simple et traditionnel. Par contre Damascus vous en donne pour votre argent du côté de la personnalisation et des modifications possibles sur votre machine de guerre. Le jeu ouvre dans un futur ou les humains sont réduits à vivre sous terre. Les robots, appelés GEAR, qu’ils ont créés pour conduire la guerre à leur place se sont retournés contre eux (avez-vous déjà vu La Matrice?). Maintenant sous la désignation RAGE (incroyable jeu de mots) ces robots contrôlent la surface et il en reviendra à vous et à votre équipe un peu bizarre de défendre les derniers remparts de l’humanité (La Matrice était vraiment un excellent film!). On vous donne un rapide tutoriel ou l’on rencontre Mirai, qui va vite devenir votre personnage préféré dû à son humour défaitiste, elle ne pense pas que l’humanité n’ait aucune chance de s’en sortir et elle tourne en dérision nos tentatives de combattre l’ennemi, voyant chaque victoire comme un simple délai vers l’inévitable. D’autres se joindront à vous, et ils se battront même à vos côtés durant certaines missions. Leur contribution sera plus ou moins utile, mais il est à noter qu’ils causeront de réel dommage aux ennemis et iront même à exterminer les plus faibles. Contrairement à plusieurs jeux où les NPC se talochent entre eux sans jamais en finir comme si toutes leurs armes étaient faites en mousse.
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Le texte du jeu nous fait comprendre rapidement que personne ne se prends au sérieux.


Les missions se divisent en plusieurs catégories : Livraison où l’on n’a pas à nécessairement éliminer les ennemis, mais plutôt à atteindre des points dans un délai de temps. Élimination, ou un certain nombre d’ennemis doit être éliminé. Les missions spécifiques où l’on doit trouver un type de RAGE particulier et l’éliminer. Les missions d’arène qui serve à acquérir de nouveaux morceaux pour votre GEAR. Il y a aussi plusieurs variations qui sont des combinaisons des catégories mentionnées ci-haut. Le jeu se divise en 5 rangs (ranks) qui contiennent environ 7 missions chacun. Il est aussi possible d’ajouter un rang de plus avec le DLC (fourni dans notre version d’essai). En dehors des missions le joueur peut accéder au Dock, le garage ou l’on équipe sont GEAR des différentes parties récolter durant le jeu ou acheté au magasin. Le magasin lui permet d’acheter de nouveaux membres et armes, mais il devient rapidement désuet dû au fait que les missions nous donnent du meilleur équipement. Une section de statistique termine le tout, en vous donnant un pourcentage total des différentes pièces que vous avez collectionné jusqu’à présent.
Le Dock, ou vous passerez beaucoup de temps à changer des pièces sur votre GEAR.

Le Dock, vous y passerez beaucoup de temps à changer des pièces sur votre GEAR.


La jouabilité elle restera la même toute au long du jeu, avec 3 boutons pour les 3 différentes attaques possibles soit : arme gauche, arme droite et arme spéciale montée sur le dos. Un bouton est réservé aux manœuvres d’échappement. Un seul manche directionnel est utilisé pour les déplacements; il n’est pas possible de tirer dans une direction et de courir dans une autre comme dans MechWarrior ou Armored Core. Les deux boutons d’épaule L et R servent à activer les réparations et le turbo respectivement. Une fois tout cela maitrisé, il ne vous reste plus qu’à foncer dans le tas. Il y a très peu de stratégie dans une mission régulière de Damascus Gear : Operation Tokyo. Vous découvrirez rapidement qu’avec une bonne quantité d’ensembles de réparation on peut passer au travers de presque tout. Ça se corse un peu avec les « Boss », qui demandent de prendre son temps et d’esquiver les coups. Ça peut être particulièrement difficile dans certaines cartes ou l’on est très à l’étroit dans les petites rues postapocalyptiques de Tokyo. Personnellement, j’ai n’ai aucune gêne à utiliser mes partenaires comme diversion et chair à canon. Les ennemis plus puissants commencent à réapparaître comme ennemis réguliers au fur et à mesure que la difficulté augmente, mais la quantité de « loot » vous permet de rester au-dessus de la mêlée et de terrasser les adversaires réguliers sans peine.
Missions du type arène, afin de gagnez du galon et de collectionner encore plus de pièces d'armure et d'armes.

Missions du type arène, afin de gagnez du galon et de collectionner encore plus de pièces d’armure et d’armes.


Le jeu n’est pas un exploit visuel qui redéfinira les tests de cartes graphiques, surtout dans le menu, votre robot, peu importe les pièces utilisées, est plutôt laid. Il est difficile de différencier certaines pièces et catégories d’équipement à cause des petites icônes difficiles à voir. Ce commentaire est aussi valable pour le texte (en anglais seulement) qui est tellement petit et compressé, que la lecture vous donnera probablement le strabisme. Côté son, on se tape la même trame sonore du début à la fin, et il ne semble pas y avoir plus que 3-4 différent type de sons pour la multitude d’armes à votre disposition : piu, bang, boum et schlang! Encore une fois on est en présence d’un jeu qui aurait pu faire son apparition sur la PSP. Tous les robots semblent avoir été construits avec un ensemble Lego Duplo d’une autre époque. La possibilité de changer les couleurs aide un peu a différencié votre tas de ferraille des autres, mais vous n’arriverez jamais à créer quelque chose dont vous serez fier, ou qui aurait l’air d’une vraie bête. Les cartes se ressemblent toutes. Il y a quelques modèles qui reviennent toujours. Dommage parce que ça aurait pu aider à se désennuyer des combats qui deviennent répétitifs.
les rues de Tokyo se suivent et se ressemble en 2050.

les rues de Tokyo se suivent et se ressemble en 2050.


Damascus Gear ne laisse pas le joueur explorer une grande palette d’action, cela n’a probablement jamais été son intention non plus. Le jeu vous est servi en petite partie, conçu pour être joué rapidement dans le bus ou sur la toilette. Si vous y jouer de cette façon, il peut probable que le jeu vous ennuie rapidement, si par contre vous embarquez dans de longues sessions comme celle que j’ai faite pour ce test, vous vous demanderez rapidement ce que le jeu peu vous offrir de plus rendu au niveau C. La nouveauté des armes et différentes pièces s’amenuisent rapidement, puisque la différence entre celles que vous possédez et les nouvelles que vous ramassez est très mince et on échange une arme pour un autre avec très peu de différence entre les deux, car les plus et les moins de chacune s’annulent rapidement. Cela dit Damascus Gear n’est pas un jeu qui avait des prétentions de jeu de l’année ou de sauveur de la PS Vita c’est donc difficile de lui en vouloir. J’ai reçu le jeu que la bande-annonce m’avait promis c’est donc dur d’être difficile avec le produit final. Je le recommande à l’amateur du genre lorsque le prix tombera sous les 10$.
Points forts :

  • Jeu simple, facile à comprendre, parfait pour jouer mobile.
  • Histoire mince, mais avec une excellente écriture.
  • Personalisation-Porn quasi infini.
  • Plusieurs heures de jeu.

Points faibles :

  • Graphisme aurait pu être poussé un peu plus.
  • Ambiance sonore vraiment minimale.
  • Texte (incluant les menus) difficile à lire, ce qui est dommage, car l’histoire est bien écrite.

-Eric Chamberland
Twitter @chambee