Homefront – la critique

Que faites-vous lorsqu’on vous attaque? Vous ripostez évidemment. Mais qu’arrive-t-il si c’est toute une nation entière qui tombe sous le feu et le pouvoir de l’ennemi? Hé bien vous avez droit à une guerre sans merci. Est-ce que Homefront est plausible? Peut-être, mais quoi qu’il en soit, il est bon de sortir enfin de l’époque des deux grandes guerres.

Le scénario:

Plus les années avancent et plus la Corée du Nord prend du galon. Jusqu’à même unir les deux grandes nations: la Corée du Nord et du Sud. Qui crée un monstre de pouvoir, la grande République de Corée. Le président mort, c’est maintenant au fils de ce dernier Kim-Jong-un, fils de l’ex dictateur Kim-Jong-2 d’accéder au pouvoir. C’est là que les problèmes commencent. On est en 2027 et la Corée est devenue la puissance mondiale. Quoi de mieux pour prouver cette puissance? La Corée commencera par prendre le contrôle total de l’Asie pour ensuite s’attaquer à l’ex grande puissance, les États-Unis. On envoyant un satellite pour couper toutes communications et électricité dans le pays, la Corée envahit les É-U très facilement. Ils commencent par San Francisco. Heureusement, des cellules de résistances se mettent en branle et veulent éviter que plus de gens soient exécutés. Que ce soit des soldats ou de simples citoyens, la rébellion s’organise et tente te tenir le coup tant bien que mal. On campe le rôle d’un soldat qui est fait prisonnier par les Coréens. À la suite d’une embuscade bien organisée par une autre cellule de résistance, on est sauvé et c’est là que commence notre quête de la liberté.

Les modes de jeu:

La campagne solo se boucle en seulement 6 heures. Quoi 6 heures ben voyons c’est du délire. Mais non c’est la réalité de la nouvelle génération. Le plus bête c’est que nous sommes pris à la gorge avec ce genre de décision. L’aventure à beau être intense et bourrée d’action, force est d’admettre que c’est rire de ceux qui paie leur salaire, c’est-à-dire nous. Malgré un solo décevant, on peut toujours se rabattre sur un multijoueur solide, mais semblable à ce qu’on trouve déjà sur le marché. Il faut se rappeler que Kaos Studio à été fondé avec des anciens qui proviennent de Dice. Et c’est tellement palpable avec des éléments empruntés à Battlfield. De plus, Kaos est à la tête d’un jeu ou j’ai passé des heures et des heures, Frontlines: Fuel Of War. Oui c’est vrai le multijoueur ne comporte que 7 cartes avec deux modes de jeu. Le premier étant un de style «deathmatch» et le second un mode domination de la zone divisé par manche. C’est un mélange entre Call of Duty et Battlefield Bad Company. Vous obtenez des points d’expérience et des bonus d’équipes pour améliorer vos armes et changer de grade. Bref, pourquoi changer une formule gagnante.

La durée de vie:

Disons que je ne m’éterniserai pas sur ce point. Avec sa campagne trop courte et un multi qui est bien, mais qui ne réinvente rien, la durée de vie est passable disons. Il faut compter environ 7 ou 8 heures pour en venir à bout. Pour la campagne solo, vous ne serez pas tenter de la recommencer une deuxième fois. Le facteur rejouabilité est pratiquement nul sur ce point. Le mode multijoueur en ligne ne réinvente rien, mais pourra combler quelques heures de vos temps libres. C’est déjà beaucoup mieux de ce qui est trop souvent offert sur le marché dernièrement.

Les contrôles:

Les contrôles sont simples comme bonjour. C’est le même schéma que les autres jeux de tir. Par contre une des choses que tout studio devrait intégrer dorénavant et qui est présentes ici c’est le bouton pour courir. Au lieu de le garder enfoncer, cette fois-ci on a qu’a appuyé dessus une fois pour courir et une autre fois pour arrêter. Pratique pour ne pas trop user les sticks de sa manette. On devra aussi conduire quelques véhicules dont un hélicoptère et guider un Goliath. On est encore malheureusement le spectateur de ses actions. Autres problèmes, les séquences où on doit appuyer sur différents boutons pour enclencher une action sont scriptées. Ce qui veut dire par exemple et ça m’est arrivé très souvent, si vous devez utilisé une échelle ou ouvrir une porte et que vous tentez de le faire avant que la personne attitrée le fasse, ben vous devez attendre que ça soit fait avant de pouvoir aussi utiliser ou passer par la porte. En 2012, c’est du grand n’importe quoi et c’est inadmissible.

Le graphisme:

Titre développé par Kaos Studios et publié par THQ. Le scénario a été écrit par le même qui est derrière les films Red Dawn et Apocalypse Now. Bien que le jeu soit beau dans l’ensemble, l’engin graphique semble dater de quelques années. Les ressemblances avec Blacksite: Area 51 sont frappantes. C’est bien là le problème, car à l’époque c’était beau, mais maintenant c’est désuet. Les personnages sont représentés par un cel-shading pour tenter de cacher les performances du moteur graphique. J’ai rencontré plusieurs problèmes de collision. Un exemple j’ai pu me tenir debout sur la tête d’un personnage pendant que je descendais un escalier. Autre problème, les maudits murs invisibles. Je n’en dirai pas plus. Je n’ai pas vraiment remarqué de gel pendant le jeu cependant, à l’occasion le taux de rafraichissement d’images descend de manière drastique et l’action semble ralentir quelque peu. Rien de dramatique. Je dois vous faire part d’un bogue que j’ai rencontré et c’est probablement le meilleur que j’ai vu dans ma carrière de joueur. À un moment donné je me suis approché trop près d’un personnage et au lieu de voir son visage, j’ai pu voir d’une moitié son visage et l’autre le squelette de son visage. J’avais l’impression d’être devant une radiographie. Tout de même, malgré ces quelques problèmes de réalisation, le jeu tire bien son épingle du jeu. Outre de très beaux environnements, des explosions et des cycles de jour et nuit qui viennent parsemer cette aventure intense, les particules d’objets qui volent (balles, papier, poussière, etc.) sont très impressionnantes. Je crois qu’avec quelques mois de plus de développement, ce titre aurait pu se faire une place comme un de très bons jeux de tir. À noter que les cinématiques sont très belles.

Sons et musique:

D’entrée de jeu, j’ai remarqué que les dialogues ont été enregistrés avec un son plus bas. Ce qui fait qu’on doit ajuster le son pour bien comprendre. De là l’intérêt des sous-titres, mais encore là, ils défilent trop vite à l’écran. Le jeu est entièrement en français, mais la synchronisation n’est pas toujours égale avec les lèvres. En anglais c’est beaucoup mieux. Pour ce qui est de la musique, elle est calme lors de scènes ou il ne se passe pas grand-chose et quand l’action commence on sent l’ambiance changer drastiquement. À l’occasion, on aura droit à quelques titres connus, dont Elvis, par exemple. Pour le reste comme les sons ambiants (armes, explosions, véhicules) c’est bien rendu, mais sans plus. Par contre les personnages non jouables comme les enfants qui pleurent lorsque leurs parents sont exécutés sous leurs yeux, d’un réalisme choquant.

Conclusion:

Vous avez droit à un jeu très violent avec des scènes cruelles et touchantes. Une campagne immersive et intense avec un multijoueur solide, mais sans plus. Malgré ces bons points, c’est malgré tout plus vers le négatif que penche se titre. Avec un moteur graphique désuet et une réalisation parfois déficiente, c’est à se demander si Kaos Studio n’aurait pas dû ajouter un 6 mois à son développement. Ne vaut peut-être pas un achat, mais une location pour sure. Si ce n’est que pour vivre cette démonstration de courage et de patriotisme. La voix de la liberté a parlé.