Annoncé le premier avril dernier, plusieurs ont cru à un poisson d’avril de la part d’Ubisoft. Hé bien il en rien puisque j’y ai joué et je m’y suis amusé comme un petit fou. Certes, le jeu contient plusieurs similarités avec son grand frère, mais est habité par une très grande dose d’originalité qui plaira autant aux joueurs ayant vécu la période du 8-bit que pour les nouvelles générations. Bref, du plaisir à consommer à grande dose.

L’histoire prend place en 2007 ou le conflit Est/Ouest fait rage depuis trop longtemps. L’humanité lutte pour sa survie tant bien que mal. Mais vous savez ce que dit le vieil adage «pour trouver la paix, préparer la guerre». Bref, l’armée américaine de Cyborgs est mise sur pied et tentera de prendre le total pouvoir en créant une arme biologique fabriquée sur une île inconnue. Dès lors, le Sergent Rex Colt, commando de type Marck IV, qui d’ailleurs vous devrez personnifier est envoyé en reconnaissance. Votre mission sera simple… sur papier, mais beaucoup plus complexe en action. Vous devrez récupérer des infos pour tenter de découvrir ce qui se trame sur cette île. Avec en prime, des dragons. Eh oui, ça ne s’invente pas!

(CRITIQUE) Far Cry Blood Dragon #1

Bon, je vous le concède, de prime abord ce scénario ne gagnera pas le prix du meilleur récit de l’année, mais il faut avoir en tête que l’on joue à ce jeu avant tout pour son côté fortement déjanté et son fort taux d’amusement. Un véritable défouloir tactique. En fait, j’ai eu le même sentiment que lorsque j’ai joué au jeu Bodycount.

Ce jeu qui peut paraître comme étant un gros contenu téléchargeable se veut un jeu entier en lui même. Au total, c’est 7 missions en solo qui vous attendent parsemés de quêtes annexes. Par exemple, libérer des otages, tuer des ennemis avec à l’aide d’une arme sélectionnée, des garnisons à libérer donnant accès à différents endroits, etc. Ajouter à ça les nombreux items dissimulés sur le terrain et au final, vous donnera une durée de vie conséquente.

Vos premiers pas s’effectueront avant tout avec un didacticiel très… humoristique. Par la suite, les premières missions s’avéreront quelque peu linéaires, mais le but étant de vous familiariser avec la mécanique de jeu. Les joueurs ayant testé l’aventure de Far Cry 3 se trouveront en terrain connu. Je pense ici entre autres au fameux tigre dans une cage que l’on libère près d’un poste de garde et qui fera le ménage à votre place. C’est le même principe ici, mais avec un Dragon. Le procédé pour les attirer se fait de cette manière : 1re étape, récolter des cœurs sur les cybermachines qui tiennent le rôle d’ennemi, 2e étape, placer le cœur dans l’endroit visé et 3e étape, apprécier le carnage. Par contre, faites gaffe, car ces camps renferment à l’occasion des civils. Il faut bien calculer son coup. Il faut savoir que les dragons ont une vue très déficiente et se fieront aux bruits. Alors, soyez le plus discret possible. L’arc est l’arme la plus utile et est devenu une mode ces derniers temps.

J’ai bien aimé le fait que notre personnage progresse tout au long l’aventure. Par contre, tout s’effectue de façon linéaire. Seulement de l’expérience à acquérir sur plus 30 niveaux de compétence. Ubisoft avait en tête de simplifier le jeu au maximum en ayant toujours le facteur plaisir en avant-plan. Objectif réussi à mon avis.

Le graphisme est du véritable tape-à-l’oeil. Des lasers, du fluo, des lasers, de la pénombre, des lasers. Bref, vous comprendrez en jouant. Les décors rappellent ceux de Far Cry 3, mais avec une touche rétro. Pour les plus vieux, l’inspiration est puisée à même les années 1980. Les cinématiques vous rappelleront le type de bande dessinée interactive. Si vous êtes moindrement observateur, vous remarquerez les nombreux clins d’oeil comme celui aux Ninja Turtles. C’est géant!

L’aspect sonore est véritable délice pour les oreilles. À commencer avec la musique, mélangeant la musique rock des années 80/90 avec en tête le thème du menu principal. Les dialogues sont hyper déjantés et les blagues sous la ceinture sont légions. On a droit à de l’humour grivois. Le tout est offert en version intégrale anglaise ou française.

Petit point négatif, enfin pour certains. Il y a quelques lignes, je citais le retour aux sources pour ce jeu. Les développeurs ont poussé l’expérience en offrant même le système de sauvegarde unique qu’à la fin de la première mission. Ça se replace par la suite, mais de refaire la totalité de la même mission maintes et maintes fois peut devenir frustrant. Pour d’autres, ce type de jouabilité n’aurait jamais dû disparaître pour faire place au style pardonnant plus d’aujourd’hui.

(CRITIQUE) Far Cry Blood Dragon #2

Au final, un titre qui au départ passait pour un gigantesque canular, force est d’admettre qu’il s’en tire très bien et vaut la peine d’être joué. Je le recommande haut la main. Il ne faut pas oublier que le but d’un jeu vidéo est de divertir et avec cet opus, c’est pleinement le cas. Une réussite pour Ubisoft Montréal qui a véritablement le vent dans les voiles.

Points positifs:

  • Un jeu ou s’amuser est l’objectif principal
  • L’humour à grande dose
  • La bande originale dans son ensemble
  • Durée de vie conséquente

Point négatif:

  • Manque de modes de jeux dont un multijoueur

Caractéristiques: